Bien que le cancer du poumon ait été une maladie rare au début du siècle, il est maintenant la principale cause de mortalité et de morbidité reliée au cancer. Au Canada, il est de loin le tueur numéro un: 8 décès par 100 000 s en 1970 contre 33 en 1995, soit une augmentation de 313 %! Le tabagisme tue trois fois plus de gens que l'alcool, le sida , les accidents de voiture et les suicides. Malheureusement, 85 % des fumeurs touchent à leur première cigarette avant 16 ans. Certains deviendront même de gros fumeurs dès l'âge de 12 ans. Parmi les enfants qui fument en ce moment, tout près de la moitié mourront des suites du tabagisme.
Le taux de survie à 5 ans est de 20 %. Chez les hommes, le taux de décès par ce cancer était de 79 par 100 000 tandis que le taux de survie à 5 ans était de 15 %. Le taux de survie des cas détectés lorsque la maladie est encore localisée est de 49 %, mais seulement 15 % des cas de cancers de poumon sont découverts aussi tôt. Depuis la fin des années 80, ce taux est stable ou même en très légère diminution.
Chez l'homme canadien, l'incidence de ce cancer vient au premier rang derrière le cancer de la prostate. Chez la femme, le cancer du poumon est au deuxième rang derrière le cancer du sein.
Du côté des États-Unis, le taux de mortalité par cancer du poumon a augmenté de 19 % chez les hommes mais de 131% chez les femmes, et ce, depuis 1973. Depuis 1997, plus de femmes meurent du cancer du poumon que du cancer du sein, ce dernier étant auparavant la première cause de décès des 40 dernières années.
Les fumeurs ont environ 10 fois plus de risque de développer le cancer du poumon que les non-fumeurs. Sans le cancer du poumon, la mortalité par cancer serait à la baisse et non à la hausse.
Facteurs de risque
Le tabac est responsable de plus de 80 % des cas de cancer du poumon. Les risques de développer un cancer du poumon croissent avec l'usage du tabac. Les autres facteurs de risque sont l'exposition à d'autres substances chimiques industrielles telles que l'arsenic, l'exposition à des radiations de sources médicales ou environnementales, la pollution de l'air, la tuberculose et la fumée secondaire. La vieillesse et un faible apport en fruits et légumes peuvent également constituer des facteurs de risque.
Symptômes et signes
Le cancer du poumon est difficile à traiter étant donné que les symptômes apparaissent une fois que la maladie est avancée : il est souvent découvert lorsqu'il y a des métastases et il n'existe pas de test de dépistage.
Les symptômes peuvent consister en une toux persistante, des expectorations striées de sang, une douleur à la poitrine et des pneumonies ou des bronchites répétitives. La personne peut aussi ressentir de l'essoufflement, un changement dans la voix, un écoulement provenant des mamelons, une perte de poids et d'appétit et une grande fatigue.
Traitements prévention
On a longtemps pensé que l'hérédité pouvait jouer un rôle de prévention dans le cancer du poumon. Détrompez-vous. Une étude entre plusieurs couples de jumeaux fumeurs, dont l'un était décédé à la suite d'un cancer du poumon, a démontré que celui qui était encore en vie n'avait pas nécessairement développé la maladie. Les gènes ne sont donc pas un facteur déterminant pour se protéger contre ce type de cancer. Ce n'est pas non plus parce que vos parents fument depuis longtemps sans toutefois avoir de cancer du poumon que vous n'en serez pas atteint un jour.
Le cancer du poumon associé au tabagisme est facile à prévenir, si la volonté y est, bien attendu. Afin de le prévenir on devrait donc éviter de fumer, éviter la fumée secondaire, avoir une alimentation équilibrée riche en fruits et légumes et faire de l'exercice régulièrement. Cesser de fumer demeure de loin la mesure de prévention la plus importante et la plus efficace à adopter car l'alimentation ne peut en aucune façon compenser les effets catastrophiques de la fumée de cigarette sur les poumons. Même en consommant beaucoup de fruits et de légumes, les fumeurs ont 10 fois plus de risque d'être affectés par un cancer du poumon que les non-fumeurs.
Le bêta-carotène, un antioxydant que l'on retrouve dans les végétaux, est un précurseur de la vitamine A. La vitamine A est connue pour être impliquée dans la différenciation cellulaire, un processus au cours duquel la cellule mature. La différenciation aide à prévenir une croissance inappropriée, comme la croissance cellulaire incontrôlée que l'on observe dans le cancer. De nombreuses recherches ont démontré de façon indéniable qu'une forte consommation d'aliments riches en bêta-carotène est liée à une diminution du risque de cancer du col de l'utérus, de l'oesophage, de l'estomac et particulièrement du poumon. Cela serait confirmé par le fait qu'un bilan de caroténoïdes plus faible est observé chez les fumeurs. Les vertus anticancéreuses du bêta-carotène proviennent de ses propriétés antioxydantes et de sa capacité à stimuler le système immunitaire, ce dernier jouant un rôle primordial dans la prévention et le traitement du cancer.
Même si le bêta-carotène joue un rôle dans la réduction du risque de cancer du poumon, les fumeurs devraient éviter les suppléments de bêta-carotène. C'est ce qu'a révélé une étude d'envergure menée chez des Finlandais fumeurs: l'incidence du cancer du poumon a augmenté avec la prise de suppléments de bêta-carotène. D'un autre côté, les non-fumeurs ne retirent aucun bénéfice ni ne subissent aucun mal à prendre un supplément de bêta-carotène. De plus, selon des études récentes, il y aurait également un lien entre la prise de vitamine C, la consommation de fruits et légumes et la réduction du risque de cancer du poumon. Point à souligner : l'inhalation involontaire chronique de la fumée de cigarette peut réduire les réserves corporelles de vitamine C.
Bonne chance,
Marie-Claude
Source: Service-vie.com