Il y a quinze jours, Nicolas Sarkozy annonçait la création d'une nouvelle taxe pour financer le nouveau Revenu de Solidarité Active, incluse dans le bouclier fiscal à 50%.
"C'est un des effets pervers du bouclier fiscal, analyse l'économiste Jacques Le Cacheux (OFCE), que d'exonérer les détenteurs de patrimoines élevés et, d'une manière générale, les plus riches de toutes les hausses à venir de la fiscalité. C'est un mécanisme très dangereux, qui a été accentué par la décision prise par Nicolas Sarkozy d'étendre le plafonnement des impôts aux contributions sociales." (source)Puis, le 11 septembre dernier, Fillon annonçait de nouvelles réformes fiscales "en faveur de la promotion du travail."
Le message serait-il brouillé ?
Le nouveau plan gouvernemental compte trois mesures: création d'un "crédit d’impôt puissant sur l’intéressement", suppression en trois ans de l’impôt forfaitaire annuel, et réforme de la taxe professionnelle.
"Il faut réformer la taxe professionnelle. Cet impôt n’a aucun équivalent en Europe. Il pèse sur notre croissance et notre compétitivité et pénalise ceux qui investissent en France"
Mais Fillon s'est gardé de préciser l'orientation de cette dernière mesure: il va "concerter", avec Christine Lagarde, Michèle Alliot-Marie et Eric Woerth. La taxe professionnelle finance les collectivités territoriales. Sujet dangereux.
Le même jour, sa ministre Christine Lagarde trébuchait une fois de plus sur l'Impôt de Solidarité sur la Fortune (ISF). Elle déclarait sur France Inter qu'il lui semblait vraiment injuste. Quelques jours auparavant, son Premier Ministre avait expliqué qu'il n'était pas à l'ordre du jour de réformer cet impôt.
A quand le grand soir ?