Titus - Qui fait quoi au sein des H-Burns ?
Renaud Brustlein - Le groupe est à géométrie variable. Nous sommes généralement trois ou quatre et faisons tous plusieurs choses au sein du groupe. Stéphane Milochevitch est à la batterie, à la pedal steel et au banjo, Antoine Pinet à la basse, à la guitare, à la mandoline et à la batterie, tandis que je suis à la guitare et chante. Le quatrième, Jonathan Morali, qui fait aussi partie du groupe Syd Matters, nous accompagne occasionnellement sur scène, principalement quand on joue en région parisienne, et intervient lors des enregistrements en studio : il fait les choeurs, joue du piano et de la scie musicale.
Titus - Peux-tu nous raconter l'origine du groupe ?
Titus - De quels moyens avais-tu disposé pour réaliser ce premier album sorti en 2006 ?
Il avait été bricolé en deux jours à la maison. Et même si nous avions eu de bons articles à sa sortie, y compris dans Libé, l'album était très mal distribué. Il s'est peut-être écoulé une centaine de copies dans l'Hexagone à l'époque... Une sortie avortée, en quelque sorte. Six mois après avoir signé avec un autre label, Boxson, nous avons donc ressorti le disque, avec une vraie mise en place cette fois.
Un extrait du premier album de H-Burns, "Dry dry taste" :
Titus - C'est aussi chez Boxson que vous avez publié le second album du groupe, "How strange it is to be anything at all", en mars 2008. L'enregistrement s'est déroulé dans de meilleures conditions, cette fois-ci ?
Oui. Disons qu'on a disposé de quinze jours au lieu de deux pour faire les prises de son, et puis nous étions quatre musiciens, au lieu d'un seul. Mais comme nous voulions une vraie authenticité de son, nous l'avons enregistré, cette fois encore, à la maison. Nous étions dans une maison familiale en Ardêche, une espèce de manoir dont certaines pièces étaient quasi abandonnées. C'est dans celles-ci qu'on a installé notre matériel. De cette manière, le son n'est pas mat. Ca sonne plus authentique.
Titus - La production a été réalisée par toi et Jonathan Morali. Comment vous y êtes-vous pris ?
Nous avions une idée assez précise de ce que nous voulions avant même d'aller en studio. Lors des premières prises de son, on avait déjà enregistré les guitares et voix pour chaque morceau de l'album. On s'est ensuite retrouvés tous les deux, avec Jonathan, puis à quatre, afin de défricher les chansons. C'est à partir de ce moment que nous y avons ajouté des instruments, morceau par morceau. Le mixage a ensuite été réalisé par Branier, de la formation Thousand & Branier.
Les H-Burns en session acoustique au Cargo :
Titus - Les critiques disent au sujet d'H-Burns que ce que vous faites n'a jamais été tenté en France dans le domaine de la folk. Qu'est-ce qui, à ton avis, fait justement votre originalité ?
Titus - Comment expliques-tu le fait que tu chantes si bien en anglais, précisément ?
Au début, mon accent était un peu forcé. En fait, je n'ai jamais vécu en Grande-Bretagne ou aux Etats-Unis. J'ai appris à l'oreille, en écoutant et en m'efforçant d'imiter Cohen et Dylan à l'âge de 15 ans. Progressivement, au gré de mes voyages, mon accent s'est amélioré. Je suis revenu de notre tournée américaine et canadienne, cet été, complètement décomplexé.
Titus - Parlons-en, justement. C'était une première ?
Pas tout à fait. Je m'étais déjà représenté en solo dans un festival de Toronto. C'est à cette occasion que j'avais pris des contacts. Notre tourneur français avait quant à lui des contacts au Québec. Du coup, nous avons pu bâtir une tournée aux Etats-Unis, au Canada anglophone et au Québec. Pour la partie québécoise, nous nous sommes retrouvés aux côtés de Mickey Tout Seul, le projet solo du chanteur de Mickey 3D.
Titus - Comment avez-vous été accueillis, notamment par les anglophones ?
Titus - C'est important d'aller se frotter au public nord-américain quand on fait de la musique qui y puise ses origines ?
Tout à fait. Jusqu'ici, on était dans le fantasme américain. On se l'imaginait par le biais de la musique et des films... C'était bien de voir enfin du concret. De pouvoir jouer dans de petits clubs enfumés, ou pas enfumés d'ailleurs. Là, on se dit qu'on est dans le vrai, que c'est authentique...
Un extrait du plus récent album des H-Burns, "Horses with no medals" :
Titus - A titre personnel, quels sont les musiciens qui t'ont le plus marqué ?
De façon générale, tous les monstres de la folk, à commencer par Bob Dylan, Leonard Cohen et Neil Young. Et puis, plus tard, dans les années 90, par certains groupes comme Smog, Bonnie Prince Billy ou même Cat Power. Le rock indé, quoi !
Titus - Tu te rappelles de la première fois où tu as touché une guitare ?
Titus - Le concert que vous présenterez le samedi 11 octobre, aux Vaches Folks, à Cast, ne sera pas le premier en Bretagne...
Non, j'ai déjà joué à Rennes, Nantes, et même deux fois à Brest, au Vauban et à la Carène, mais en solo. Cette fois, nous serons trois sur scène : Stéphane Milochevitch, Antoine Pinet et moi. Jonathan Morali ne peut pas être là.
Titus - Thousand assurera la première partie... C'est aussi un peu de votre famille, non ?
Titus - Que chanterez-vous à Cast, sur la scène des Vaches Folks ?
On interprétera beaucoup de morceaux du second album, mais aussi pas mal de nouvelles chansons qu'on se prépare à enregistrer à la fin novembre. Notre troisième album est en effet déjà en chantier. Nous ne sommes pas pressés, mais il y a des chances qu'il soit publié au printemps 2009.
@ Propos recueillis par Titus le 16 septembre 2008
Photos : DR et Laurent Orseau, Philippe Lebrumant, Alexandre Giannoulatos et Gaëlle Brunet.
Concert des H-Burns aux Vaches Folks, salle polyvalente de Cast, (près de Châteaulin) samedi 11 octobre, à 20 h. En première partie : Kowalski, (Rennes, Quimper) et Thousand. Tarif : 13 € / 15 € (+ frais de location). Points de location : Cast : mairie (+0 €) , bar-presse « le Toon’s » (+0 €). Brest : Dialogues Musiques (+1 €); Quimper : Harmonia Mundi (+0 €). Réseau Ticketnet.
POUR EN SAVOIR PLUS :
Le site MySpace des H-Burns.
Le site MySpace des Vaches Folks