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Max la Menace – Remake réussi

Par Bebealien

Dans le monde des adaptations de série télé au cinoche, les films tombent en général dans deux catégories : les films chiants car collant trop à la série et ne proposant rien de plus qu’un téléfilm de luxe (X-Files par exemple), ou bien les films n’ayant plus aucun rapport avec le matériau d’origine (Mission Impossible pour citer le plus représentatif). Alors quand le comique Steve Carell se colle à l’adaptation d’une série parodique des années 70, on peut craindre le pire…

Max la Menace – Agent improbable

Maxwell Smart est un analyste très efficace de CONTROL, une agence ultra-secrète d’espions, formée pour contrecarrer KAOS, une multinationale du crime. Lorsqu’une attaque de KAOS met à jour la liste entière des agents de CONTROL, il n’y a plus qu’une solution : promouvoir Maxwell Smart espion. Assisté de l’agente 99, à lui de remonter la piste de KAOS et de contrecarrer leurs plans machiavéliques. Mais la motivation suffit elle lorsqu’on est un incompétent doté d’un gaffeur hors norme ?

Carell avec sa plus belle tête de con. Mais la vraie révélation du film se cache derrière sa cravate…

Pari difficile que de faire un film parodique sans être lourd. D’ailleurs à part Austin Powers premier du nom, je connais peu de vraies réussites dans le domaine (à part peut être les Y a-t-il un flic, en tout cas les deux premiers… mais bon ils sont forcément réussis puisque Leslie Nielsen tient le rôle principal…). Mais bref revenons à nos moutons. La plus part de ces films, ayant le cul entre deux chaises, n’arrivent ni à être un film d’espionnage correct, ni à être une parodie drôle.

Par je ne sais quel miracle, Max La Menace réussit ce grand écart improbable. Alors certes, certaines ficelles sont vraiment grosses, et faute de moyens, le film manque d’envergure et d’ambition. Il n’en reste pas moins un résultat sympathique. La première raison en est le casting : au-delà des apparition éclairs de Robin Williams ou James Caan, on apprécie fortement Alan Arkin, Dwayne « The Rock » Johnson, Terence Stamp, Masi « Heroes » Oka, bref tous ces petits rôles qui gravitent autour des personnages principaux. Casting trois étoiles donc.

The Rock en action… encore plus fort, masculin et branché que James Bond…

Forcément Steve Carell assure le quota demandé d’humour maladroit. Ce mec est presque un génie dans le rôle du comique de décalage. A savoir qu’en faisant peu il arrive à faire passer très facilement la maladresse de son personnage à l’écran. Pas besoin de grimaces à la Jim Carrey ou de situations énormes. Son air de Pierrot Lunaire et sa gestuelle simpliste d’apparence mais ultra travaillée abattent un boulot remarquable. A des années lumières du registre plus sérieux de Little Miss Sunshine (dans lequel il jouait déjà avec Alan Arkin qui incarnait le grand père), il prouve qu’il est aussi à l’aise dans le drame que dans la comédie.

Anne Hathaway, mode ultra sexy et qui renvoie grave à No One Lives Forever… Miam miam !

Mais la vraie révélation du film est Anne Hathaway. Alors certes, toutes les midinettes ayant vu Le Diable S’habille en Prada me feront remarquer qu’elle n’est pas nouvelle au cinéma. Certes. Mais autant je l’avais trouvée fade dans Le Diable, autant ici elle bouffe l’écran. A tel point que son personnage m’a grave fait penser à une adaptation d’un jeu vidéo qui avait marqué une génération de joueurs : No One Lives Forever. Dans cette parodie de jeu d’espionnage à la Bond, l’héroïne Cate Archer se débattait contre le CRIME, organisation criminelle de pacotille, dans un univers ultra pop et décalé. Alors certes, Anne remplit bien son rôle d’atout sexy du film et c’est ce qu’on lui demande, mais elle arrive surtout à aller au-delà, et çà, c’était imprévisible. Et en plus elle arrive à être crédible dans les scènes d’action ! Elle arrive presque à mettre la honte à Jennifer Garner dans Alias… c’est dire !

Max avec son téléphone chaussure, un des gimmicks de la série originale

Et puis franchement, retrouver The Rock dans un rôle est un vrai plaisir. Ce mec fait aussi partie de la catégorie des acteurs sous-employés. Au-delà de son potentiel pour n’importe quel film bourrin, il a un vrai savoir faire pour la comédie, et pourrait également toucher juste dans un drame. Esperons que quelqu’un saura lui en proposer l’opportunité.

Max La Menace, sans être exceptionnel, constitue une surprise sympathique, aussi imprévue qu’agréable. A tel point que je serai partant pour une suite… et surtout pour une adaptation de No One Lives For Ever avec Anne Hathaway !


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