Bourses mi-molles

Tremblez bourses du monde ! Payez vos pêchés de luxure, payez vos excès et vos gourmandises.

La crise financière qui sévit actuellement permettra de remettre un peu d'ordre chez les spéculateurs de tous poils. Vous pensiez que ce brassage économique était ad vitam æternam ? Eh bien non ! Vous apprendrez ainsi que d'être endetté ou que de prêter à autrui de grandes sommes d'argent fait courir d'énormes risques surtout quand on doit tirer un trait sur 250 ou 500 millions de dollars que la banque Lehman Brothers ne pourra jamais rembourser. Cela vous fera le plus grand bien et vous fera réfléchir à l'avenir sur cet engrenage infernal qui faisait tourner les têtes et penser que l'on pouvait gagner des millions toute sa vie.

Remarquez, cette crise risque d'être modérée si les pays mettent la main à la poche. Entre le gouvernement américain qui nationalise pour sauver les investisseurs, la banque d'Angleterre qui va injecter 25 milliards ou encore la Banque centrale européenne qui en annonce 70 milliards, cette crise risque de se transformer en pétard mouillé. Les libéraux sont des libéraux quand ils n'ont pas de problème mais dès que ça sent le roussi, les libéraux ont besoin d'aide. Je prends mais je ne donne pas.

Malheureusement, vos jeux de loterie ont des conséquences en onde de choc : licenciement, hausse des prix, baisse de la consommation, frein sur les prêts aux particuliers et crise immobilière. Et j'en passe. Mais nous, pauvres mortels en bout de chaîne, que pouvons-nous faire à part attendre que tout se calme ? Des crises comme celle-là il y en aura d'autres, ou des Jérôme Kerviel, il y en aura d'autres. Mais ce qui est sûr, c'est qu'un jeudi noir comme en 1929, ce n'est plus possible vu comme le système est monté et vu comme les bourses, les investisseurs ou les Etats réagissent pour faire face.

Alors, Françaises, Français, peuples du monde, continuez à consommer comme à l'accoutumée, les démocraties veillent.