Fin août, Jean-Louis Borloo indiquait qu’il souhaitait étendre le principe du bonus-malus écologique à d’autres domaines que l’automobile. Le principe consiste à taxer les produits néfastes à l’environnement et à accorder des primes à l’achat des produits “verts”.
Le succès du dispositif dans le secteur de l’automobile coûtera entre 140 et 200 millions d’euros aux contribuables en 2008. Les ventes de véhicules “néfastes” ont en effet baissé de 40%, tandis que celles de modèles plus sobres ont augmenté de 45%. Pour équilibrer son budget, le ministre va étendre la taxe à 19 familles de produits. L’électroménager, les produits dérivés du pétrole, et l’informatique sont dans la ligne de mire du ministère.
La liste est prête mais n’a pas encore été révélée. Les télévisions, téléphones portables, ordinateurs de bureau et portables seront également concernés. Mais on ne sait pas encore comment les produits seront évalués. La liste s’appuiera-t-elle sur les éco-labels informatiques ? Retiendra-t-elle uniquement la consommation d’énergie (Energy Star) ou un label plus global tel que EPEAT ?
La question est importante car elle pourrait propulser l’éco-label européen comme un standard face à EPEAT. Dans tous les cas, elle confirme une tendance de fond : les entreprises ont intérêt à s’intéresser rapidement à l’informatique verte si elles souhaitent faire des économies.
Sur GreenIT.fr on apprécie la démarche qui ne peut que responsabiliser fabricants, particuliers, et entreprises. Encore faudra-t-il que la distinction entre un PC “sale” et un PC “vert” s’appuie sur des critères techniques fiables et impartiaux. D’autant que l’éco-taxe qui sert à financer la collecte et le recyclage des DEEE ne fait toujours pas la distinction entre un PC “vert” et un PC standard. Une mesure graduée nous semblerait plus judicieuse, même si elle est difficile à mettre en oeuvre.
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