Cornélius Jansénius, évêque d’Ypres
(1585-1638)
Le jansénisme, comme on le sait, en tant que courant spirituel et religieux apparaissant au XVIIe siècle, provient non pas, loin s’en faut, de son attachement à des principes théologiques hétérodoxes que l’on serait d’ailleurs bien en peine de découvrir chez lui, mais simplement d’une rigoureuse et droite fidélité exprimée par certains chrétiens à l’égard de la pensée de saint Augustin. Toutefois, puisque ce courant possède une histoire nettement définie qui s’inscrit au cœur d’un très ancien débat doctrinal portant sur la question de la grâce divine qui opposa l’évêque d’Hippone au moine Pélage [1] dont il n’est que l’expression spécifique à l’âge classique, il convient de bien comprendre les causes qui participèrent à l’édification structurée et active de cette légitime sensibilité au sein de l’Eglise.