La banque américaine d'investissement Les Marx Brothers s'est donc vautrée comme une bouse déclarée en faillite selon l'article 11. On savait bien que c'étaient des comiques... Vous me direz que ça vous en touche une sans déranger l'autre, attendu que vous n'avez plus d'économies à investir, que vous avez enfin réalisé qu'aucune banque ne vous prêterait de sous pour acheter une maison équivalente à 15 ans de votre salaire de misère et que vous avez déjà vu tous les films burlesques de la banque en question. Après avoir été riches d'illusions, vous voilà donc fauchés comme une champ d'OGM victime d'un moustachu démagogue. Je vous ai mis à gauche un billet de 100 euros, je sais que vous n'en avez jamais vu, mais on peut rêver.
Pourtant, au cas où vous feriez un héritage soudain d'une vieille tante (non, soyez gentils, pas d'allusions au P.S.), ou bien si vous arrivez enfin à fracturer le tronc de l'église la plus proche, il reste un investissement sûr : la brouette. Suivez mon raisonnement :
Lorsque vous partez en voyage, vous vous munissez de votre ordinateur portable, de votre téléphone portable, de votre lecteur de MP3 portable, de votre Palm, d'un appareil photo numérique et de divers gadgets sans lesquels on vous appris à ne pas survivre. Plus tous leurs chargeurs et blocs d'alimentation qui - bien entendu - ne sont pas compatibles entre eux, des fois que ça vous simplifierait la vie. Rajoutez-y des adaptateurs et des transformateurs pour les pays qui n'ont pas les mêmes normes électriques que nous, des rallonges de fil et des prises multiples pour pouvoir charger tout ça en même temps (vous n'y arriverez pas, les plombs de l'hôtel sauteront avant). Faites un tas avec le tout, considérez la taille de vos poches et de votre cartable et foncez à la quincaillerie voisine pour acheter une... une...? une brouette, bravo ! C'est la seule solution pour trimbaler tout ce bousin électronique. Bien pratique dans l'avion...
Donc, le développement des trucs inutiles sur lesquels vous vous êtes rués dès qu'on vous l'a dit fait indirectement la fortune de Jacek Olejnik, fabricant de brouettes installé à Sowinskiego (Pologne) depuis 1993. Ce bon Jacek se trouve donc propulsé au rôle de suppôt du Grand Capital, à la place des Marx Brothers. N'hésitez pas à lui confier vos petites économies, ce sera au moins aussi sérieux que de les prêter à votre banquier. Ci-contre le plan pour aller chez lui, mais faites nonobstant attention, il rend la monnaie et paye les dividendes en zlotys, ce qui présente au moins un avantage : personne n'essayera de vous les faucher. Ne pas confoncre avec la brouette japonaise, qui s'utilise différemment. Votre nouvel ami Jacek fabrique aussi des fours à charbon avec insert en chamotte, mais c'est d'un usage moins quotidien, concentrez vous sur la brouette.
Vous voici un Grand Boyard du Capitalisme Brouettier Polonais. C'est-y pas beau ?
Bien à vous,
Jacques