La littéraire se fera sans moi cette année, ni l'un ni l'autre ne s'en porteront plus mal j'en suis certain. Les auteurs d'élevage lanceront leurs produits et, tandis que le quidam s'émeut d'une bactérie dans son fromage, il ne s'inquiète guère des nullités qui s'empileront sur les étals des marchands avant de finir au pilon.
Ne croyez pas que je succombe à une crise profonde d'acédie, comme écrirait le très atrabilaire Jean Clair, nenni. Je suis tout au bonheur, délaissant les affres de mon installation constamment différée, de redécouvrir Montréal, le parc Lafontaine, la Grande Bibliothèque (les petits peuples ayant peu de moyens ont l'épithète emphatique), quelques authentiques librairie et le plaisir de la déambulation dans un quartier que j'apprends à connaître.
Mais surtout, j'ai appris qu'on me lisait. Une âme charitable m'a confié avoir parcouru ces lignes.
Un lecteur avoué ! Du coup j'ai décidé de reprendre du clavier et de partager mes notes de lecture.
Pour l'heure, je fais du rattrappage :
Michel ONFRAY, La lueur des orages désirés - Journal hédoniste 4, Grasset, Paris, 2007 (341 pages)
Onfray, c'est Onfray. Le poisson rouge qui pense en dehors du bocal, et c'est plutôt rare. On redonne dans l'athéologie, il n'est pas inutile d'y revenir encore et toujours, pour apprendre, fait « incontournable », que l'on vit avec un squelette, et que le squelette n'a pas d'avenir sur la terre comme aux cieux.
J'y reviendrai.