Magazine

Racines d'hommes

Publié le 16 septembre 2008 par Didier54 @Partages
L'autre jour, j'ai parlé de mes grands-pères. L'un que j'ai connu, l'autre non. Ca faisait drôle d'énumérer ce que je savais d'eux, ce que je pense d'eux après tant d'années. Evoqué un fatras de mots, des belles choses et des moins belles. Evoqué les temps de la guerre, et les temps de la vie, les temps du labeur, et les temps de la belote. Des pognes. Des mots dits, et des mots tus.
Plus j'en parlais et plus, comment dire, je me sentais d'eux. Oui, c'est ça. D'eux. Appartenant à une série de personnes à qui on a donné la vie, ayant donné la vie, et ainsi de suite. Je me suis senti leur et moi là-dedans, à l'heure.
C'était curieux, comme sensation. Curieux, comme ça, au débotté, de respirer une bouffée d'appartenance à un "bloc" constitué de gens qui sont en moi, C'était chaud, comme bouffée, venant de loin. J'ai pensé à mes enfants, à cette vaste chaîne de vies et de liens, dont ils ont aussi des petites pépites et quelques casseroles, en me disant que ça devait être ça, les racines. Quelque chose d'invisible et de puissant à la fois. De fragile et de solide en même temps. Alors j'ai pensé à celles et ceux, que je connais ou pas, qui souffrent de cela, ou qui s'en coupent, et je me suis dit que c'était quand même sacrément important, ces mémoires et ces futurs dont nous sommes les relais. Oui. Sacrément important.

Retour à La Une de Logo Paperblog

A propos de l’auteur


Didier54 35 partages Voir son profil
Voir son blog

l'auteur n'a pas encore renseigné son compte