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Magazine Environnement
La Dépêche Plus fort que VélôToulouse, et les vélo-taxis ! Le professeur ShadoCohen étudierait actuellement le lancement d'AutôToulouse, un libre-service de voitures à air comprimé, dites "cassoulettes". Plusieurs obstacles techniques restent toutefois à surmonter. Comment recharger le véhicule quand il n'y a pas de borne à air comprimé à proximité? Comment faire circuler des voitures dans un centre ville piétonnier? Ces problèmes devraient être rapidement surmontés grâce à l'ingéniosité du professeur ShadoCohen. La Ville rose sera-t-elle l'une des premières agglomérations d'Europe à rouler propre ? C'est du moins ce qu'espèrent Charles Urgell et Jean-Pascal Peyret qui, au sein de leur association Transversale initiative démocratie (TID), mettent en relation des projets et des investisseurs. Selon les deux hommes, qui avaient fait campagne avec Jean-Luc Forget sur la liste MoDem aux dernières élections municipales avant de prendre leurs distances, un groupe toulousain souhaite implanter une unité de fabrication des voitures de la société française MDI, les premiers véhicules 100 % écolo puisqu'ils carburent à l'air comprimé. MDI, c'est la société créée par Guy Nègre, un génial ingénieur motoriste installé près de Nice qui a imaginé le moteur zéro pollution. Grâce au géant indien de l'automobile, Tata Motors, qui a racheté la licence MDI, Guy Nègre espère lancer les premiers modèles, la OneCats et la MiniCats, dès l'année prochaine, d'abord en Inde puis dans le reste du monde. Ce véhicule d'environ trois mètres, réduit à sa plus simple expression, pourrait être commercialisé entre 3500 et 9000 € selon les modèles. Rechargeable à l'air comprimé en trois minutes, son autonomie est de 150 kilomètres minimum. « Le concept de MDI, c'est un système de franchises industrielles, explique Jean-Pascal Peyret. Le franchisé prend en charge un microsite industriel. L'usine, qui nécessite une superficie de 4 000 m2 et emploie une centaine de personnes, est livrée clés en mains. 80 % de la voiture est produit sur place. Les voitures sont également vendues sur le site. L'idée, c'est l'intégration totale du véhicule sur un périmètre très court. » Huit millions d'euros (hors terrain) seraient investis à Toulouse dans une usine dont l'emplacement reste à déterminer. Si tout va bien, les premiers véhicules pourraient être fabriqués à Toulouse fin 2009-début 2010. Mais Urgell et Peyret veulent aller plus loin en proposant à la mairie de Toulouse et à Tisséo un système de voitures MDI en libre-service, un « AutôToulouse » en quelque sorte, pour circuler dans l'agglomération d'une station à une autre. « Cette voiture a une fonction dans le cadre du chantier de la mobilité à Toulouse », affirme Charles Urgell