Dans une étude parue le 3 juillet (dans les PNAS), Brefczynski-Lewis et coll se sont intéressés à des personnes pratiquant la méditation, et plus exactement aux zones de leur cerveau qui sont activées.
Ils ont mesuré l’activité cerebrale chez des méditateur “experts” et novices, par la technique de l’IRM. Leurs résultats sont assez surprenants, et je détaille celui qui m’a le plus marqué.
Les méditateurs experts, soumis à un stimulus sonore, activent de manière préferentielle les zones du cerveau impliquées dans l’attention et l’inhibition des réponses, contrairement aux novices (zones des émotions et des pensées “qui s’échappent” ). Le point le plus intéressant et que cette activation des zones dépend du nombre d’heures de pratique, ce qui laisse imaginer une certaine plasticité des systèmes impliqués.
Il existe une application potentielle à cette découverte (disons au moins qu’une piste est ouverte). Les images IRM montrent que les zones qui s’activent différement selon le temps de pratique recoupent celles qui sont atteintes lors de troubles de l’attention (comme l’ADHD). La pratique de la méditation apparaît comme une approche thérapeutique intéressante; et pour aller plus loin, cette pratique permettrait d’éduquer nos capacités d’attention, ce que William James considérait comme (sic.) “the education par excellence” .