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Le BSC News Magazine de septembre est sorti !

Par Pierre71
Qu'ils soient papiers ou virtuels, je trouve que l'univers de l'écrit manque de magazines qui sortent de l'ordinaire. Soient ils sont trop "intellectuels", soient ils versent dans le people. Je ne vais pas citer de noms, ils se reconnaîtront !
Aussi, il y a une aventure éditoriale dont j'observe, en tant que lecteur, les pérégrinations sur le web, au travers de leur site et de leur Facebook : la nébuleuse BSC. Je dis nébuleuse car, outre de proposer un magazine littéraire en pdf, BSC est aussi un excellent site littéraire plus proche du blog pour ce qui est de la présentation (style news comme Le Journal du Blog), une maison d'édition classique et un auto-éditeur (je ne sais pas si ce terme existe mais j'en assume la paternité).
Avant d'aller plus loin, je tiens à préciser que je n'ai aucun intérêt financier dans cette entreprise, ayant bien assez à faire avec mes boutiques, qui crient déjà famine dès que je lève le rideau ! Ce qui rend différent BSC News Magazine se résume pour moi dans la variété et la richesse des angles par lesquels sont abordés la culture en général et littérature en particulier. Long, mais bien dit.
C'est ainsi que l'éditorialiste Nicolas Vidal nous invite à nous plonger dans le décolleté profond de la rentrée littéraire pour en extraire quelque auteur caché et méconnu... Oui, il nous a bien parlé du "soutien-gorge généreux et béant de la rentrée littéraire". Soutien-gorge ne prenant pas de T, sauf avec un nuage de lait.
Je passe sur l'interview de Denis Jeambar, PDG du Seuil, dans lequel nous n'apprendrons pas grand chose sur les concentrations dans le domaine de l'édition. Pas facile à cuisiner le lascar. Il doit pourtant avoir une vision assez pointue de l'avenir de l'édition française, lui qui fréquente le renommé think tank Le Siècle... Mais passons. Une langue plus affutée est celle de l'agent littéraire Pierre Astier, dont je partage entièrement l'opinion quant à certains aspects de la rentrée littéraire :
La «rentrée littéraire» et ses «promoteurs» continuent d’exclure certains genres littéraires considérés comme mineurs (roman policier, thriller, roman historique , polar historique, roman d’anticipation, etc.) sauf en littérature étrangère (ex. : Salman Rushdie). La «rentrée littéraire» et ses «promoteurs» continuent d’exclure la production des éditeurs
en régions et des éditeurs de l’espace francophone (Belgique, Suisse, etc.). Et il y aura 250 à 300
morts, comme chaque année.

Ensuite, une jolie critique de L'Aventure amoureuse de Jean-François Vézina, qui ravira les nombreuses liseuses de la blogosphère littéraire. Les hommes viennent tout doucement au blog littéraire, mais dans ce domaine les traditions sont bien encrées : les livres sont féminins, la technologie est pour les messieurs. Bon, je m'égare. L'amour comme l'aventure d'une vie, la recherche de l'âme soeur comme un cheminement, l'amour durable comme l'aboutissement du pélerin. Vézina est le Routar de l'aventure amoureuse ! Mélina Hoffman (qu'on retrouve aussi sur 1001livres.com) me donne envie de lire ce livre. Et c'était le but non ?
J'ai bien aimé l'articulation entre le thème de l'amour, abordé avec humour, et le thème de la déchéance décrit dans la critique du livre de Marie Gendron, Le Mystère Alzheimer. Une maladie qui nous toutche ou nous touchera tous. Bien vue aussi cet extrait qui doit nous interroger : Puisque nous nous reconnaissons dans l'enfant en développement , pourquoi ne réussirions-nous pas à nous reconnaître et à reconnaître l’humain dans la personne brisée par l’Alzheimer ?
Mélina Hoffmann nous parle aussi de Maman organisée (Emmanuelle Hamet, Editions First) et du Labyrinthe de la féminité (Monique Brillon, Editions de L'Homme).
Une belle transition vers la page philo que sont les photos en noir et blanc de Jean-Louis Roger. Un passage entre les ravages d'Alzheimer et les odeurs de rentrée de Sophie Sendra en quelque sorte. Une page philo bien réussie puisque je n'ai pas eu besoin de prendre un dictionnaire ! Notre docteur en philosophie en pince pour le mystérieux Thomas Pynchon, dont le roman d'aventure Contre-jour sort des sentiers battus. A suivre. Aussi bien Sophie que Thomas.
Une interview de la journaliste littéraire Nicky Depasse a sans doute anéanti toute véléité de devenir un de ses confrères. Il faut pour cela avoir de bonnes notions d'histoire de la littérature, maitriser les classiques et même les oubliés. Alors, sortis de Zola, Hugo, Verne et Monfreid, je ne suis à priori pas trop bien équipé pour ce genre d'exercice ! En plus, il n'existe pas pour l'instant de véritable classique dans le genre thriller. Mais beaucoup d'oubliés... N'empêche que j'étais aujourd'hui le 2 497 276 ème lecteur de son blog. Je peux encore épargner longtemps avant d'offir un magnet à mon deux millième lecteur^^. Dans la même veine, une interview de Marie Donzel, attachée de presse dans l'édition : bon niveau de culture générale, curiosité, grosse capacité de lecture, entregent, là ça me va déjà mieux !
D'autres pages de bonheur que sont l'article de Jérémie Khlat (mode et littérature), les coups de coeur littéraire de Marc-Olivier Amblard, la Zik de Eddie Williamson et le Jazz Club de Guillaume Lagrée. A croire que ce magazine est fait pour moi ! Incisif aussi , l'article de Tristane Banon sur la paternité de l'enfant Dati... On ne saura pas qui est le père, mais moi je sais, nananère... Instructif, l'interview de l'écrivain Frédéric Clément, qui oppose la différence et l'opiniatreté à l'avalanche de manuscrits, si l'on veut avoir une chance d'être publié. Un jour.
Le magazine se termine par un classique récapitulatif des oeuvres pressenties pour les prix littéraires.
Si vous n'êtes pas encore abonnés à ce magazine littéraire gratuit, je vous invite à suivre ce chemin !Le BSC News Magazine de septembre est sorti !

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