un compté pour un rendu

Salut !
Je suis de retour de mon week-end au festival de BD Delcourt.
Je me pose ici pour un petit débriefing.
Les deux jours ce sont plutôt bien passés, notre table était placée à l'entrée la plus fréquentée et les visiteurs pouvaient passer vite fait et revenir avant de sortir.
La météo a été clémente, et même si on a eu quelques gouttes de pluie le samedi, le dimanche a été très ensoleillé et il y a eu beaucoup de visiteurs.
Personnellement, j'avais prévu de prendre des photos avec mon portable, mais celui-ci m'ayant fait faux bond, le traître, je me rattraperais autrement.
Toujours est-il que la section fanzine du festival avait une couleur très kawaï !
Beaucoup de jeunes et vigoureux fanzines de manga s'exposaient lascivement sous l'oeil brillant des jeunes enfants admirant cartes et badges à l'effigie de leurs héros de BD.
Moins nombreux étaient les visiteurs qui prenaient le risque de s'emparer d'un fanzine et d'en feuilleter le contenu. Ami visiteur, n'hésite pas à feuilleter !
Ce n'est un secret pour personne que les visiteurs s'arrêtent peu souvent sur les stands pour votre fanzine, qui par nature ne bénéficie d'aucune couverture média. Alors évidemment on pourrait être aigri par un comportement aussi normé, mais la vérité c'est que si les festivals organisés par des éditeurs célèbres accueillent des fanzines, c'est bien pour ajouter un esprit de fête, de partage et de contacts que les files de sac-à-dos des chasseurs de dédicaces gâchent dans la section auteurs pro.
Résultat, oui, les gens ne s'arrêtent que rarement devant votre stand, s'effarouchent si vous les inviter à feuilleter et tournent les talons si vous essayer d'engager une conversation, mais cela vaut la peine, lorsque quelqu'un s'arrête, ouvre votre fanzine, discute sur votre technique, la reliure, la mise en page...
Donc, l'épreuve du stand fanzine, pour un auteur, se résume en un mot : contact. Fini les heures d'angoisses solitaires à se répèter qu'on fait de la merde en essayant de finir dans les temps, on se retrouve devant des vrais personnes, totalement étrngères, et qui ne savent rien de vos angoisses passées, mais qui vous jugent sur votre travail et il ne tient alors qu'à vous d'établir ce lien humain, que personnellement je définirais comme l'origine de toutes mes angoisses, et qui est la seule vraie récompense que vous aurez pour votre travail.
Alors oui, on peut écumer les conventions de bds pour vendre des figurines et autres goodies et se faire de l'argent, mais si en plus vous présentez votre fanzine et le mettez en valeur grâce à ces goodies, et bien peut-être que vous arriverez à établir un contact en plus de rentrer dans vos frais !
Vous ne serez toujours pas un "pro" mais vous n'aurez rien à leur envier.
Après ces commentaires activistes, j'aimerais simplement dire que j'ai eu quelques visiteurs intéressés, quelques discussions intéressantes et 1 fanzine vendu, l'honneur est sauf !
Tout ça m'a donné envie de refaire des fanzines, et de les présenter à des conventions, peut-être moins orientées manga, histoire de trouver un public plus proche de mon travail. Mais c'est vrai que ça me plairait, que c'est important, et que ça fait aussi partie du travail de prospection pour se faire une mailing-list intéressante !