Alors que les jeux paralympiques se déroulent dans l'anonymat des médias (signalons au passage le blog de l'équipe de France d'handivoile soutenue par la société Schindler) l'aide de l'état aux handicapés demeure inégale et anecdotiquenotamment car le système en place est vérolé par des abus de toutes sortes.
Il faut savoir tout d'abord qu'une personne est handicapée pour l'état si elle est définie comme telle par une commission administrative dénommée COTOREP avant 2005 et maintenant CDA (commission des droits et de l'autonomie).
Cette commission décide du taux d'invalidité des handicapés. Ceux dont le taux est supérieur à 50% ont droit à des allocations: AAH pour Allocation pour Adulte Handicapé et PCH pour prestation de Compensation du Handicap.
Ces allocations sont plus importantes quand le taux de handicap dépasse 80% et peuvent atteindre 2277 euros par mois. Elles sont exonérées d'impôts et de cotisations sociales. Aucun plafond de ressources n'est exigé pour les recevoir. Elles sont perçues par plus de 800 000 personnes, un chiffre en augmentation de 80% depuis 20 ans.
5,2 milliards d'euros sont consacrées chaque année à la seule AAH !!!
une commission parlementaire a décrit le fonctionnement des COTOREP:
31% des demandeurs font l'objet d'un examen clinique effectué par un médecin de la COTOREP ou désigné par elle.
42% des demandes "sont fondées sur un motif tenant aux déficiences intellectuelles ou troubles du psychisme ou du comportement" ...
On se doute que ces troubles étant difficiles à contrôler, il est facile d'obtenir d'un médecin complaisant un certificat permettant un examen favorable par la commission ...
Les COTOREP prennent un nombre important de décision en approuvant des listes déjà préparées. une frange non négligeable des aides sont demandées suite à un licenciement économique (car la COTOREP prend en compte le "handicap social", c'est à dire le chômage...
Certaines entreprises "mettent" donc leurs employés à la COTOREP pour que le chômage soit moins pénible à supporter.
Un audit administratif a constaté début 2006 qu'un tiers des décisions des commissions étaient injustifiées, que 60% des handicaps sont intellectuels ou mentaux, qu'il est impossible de vérifier si les bénéficiaires de l'AAH ne reçoivent pas en même temps le RMI ou des pensions d'invalidité ou même l'AAH dans plusieurs départements à la fois !
Pendant ce temps, de vrais handicapés continuent de galérer ...