L'avortement occupe cette année une place de choix dans la course à la Maison Blanche en raison du profil de la colistière de John McCain, Sarah Palin, et de référendums sur la question qui seront organisés dans plusieurs Etats le jour de l'élection présidentielle. Le camp anti-avortement se réjouit que Sarah Palin ait été choisie, tandis que les organisations qui défendent le droit à l'avortement soutiennent Obama.
L'avortement continue à faire débat bien que la Cour suprême l'ait autorisé dans son célèbre arrêt de 1973 "Roe vs. Wade". Certains Etats de l'Union ont ainsi cherché à restreindre l'accès à l'IVG. Le 4 novembre prochain, les électeurs du Dakota du Sud, du Colorado et de la Californie seront appelés à se prononcer sur des textes liés à l'IVG dans le cadre de référendums d'initiative populaire.
La mesure présentée en Californie, similaire à des propositions déjà rejetées deux fois auparavant, imposerait un délai d'attente de 48 heures et une notification aux parents avant que des mineures puissent recourir à l'avortement. La mesure proposée au Dakota du Sud bannirait l'avortement sauf dans les cas de viol, d'inceste ou de risque sérieux pour la santé de la mère. Au Colorado, la proposition définit la vie humaine comme commençant au "moment de la fécondation", ce qui constituerait une remise en cause de l'avortement.
Le camp pro-mort estime que l'amendement a de bonnes chances d'être rejeté au Colorado, où il divise jusque dans le camp pro-life. Le vote devrait toutefois être serré au Dakota. Les militants pro-vie de cet Etat se disent confiants et ne cachent pas que leur objectif à plus long terme est que le texte soit le point de départ d'un recours remontant jusqu'à la Cour suprême qui donnerait l'occasion de casser l'arrêt "Roe vs. Wade".