Treize tranches de vies dans le milieu des riches. Des producteurs, des stars, des vedettes de la télévision, des top models. Des dealers, des épouses délaissées.
Ça se passe à Los Angeles dans les années 80. Sexe, argent, alcool, drogue, ennui.
Pauvres riches. Ce sont des zombies, dit Bret Easton Ellis. Ils n'ont pas d'âme.
S'agirait-il donc de les plaindre? En fait, on s'ennuie surtout.
Ça tient le coup sur un ou deux chapitres, ce mélange de compassion et de satire, puis ça tourne en rond.
Il est vrai qu'Ellis a du talent, mais pas moins vrai que celui-ci est largement surévalué, et qu'il montre vite ses limites. Ellis est bon dans la scène. Son plus grand succès, American psycho, est d'ailleurs une suite de scènes, pas un roman dans le sens traditionnel du mot: quelque chose qui évolue, dans lequel un personnage se transforme.
Ellis lui-même en est conscient, si on en juge son besoin de piller Stephen King dans son dernier Lunarpark pour essayer de trouver un peu de souffle et de structure...
Bret Easton Ellis, Zombies, Pavillons, Robert Laffont