Ce journal conte de façon méthodique les ruses d’un homme pour obtenir d’une femme ce qu’il désire. Kierkegaard, avec un cynisme fou, détaille ces procédés sous le couvert de Johannes.
A partir du moment où il croise une jeune fille, Cordélia, il souhaite la retrouver et la mener où il le souhaite. Pour cela, il ne ménage pas sa peine, se sentant amoureux. S’introduisant dans le cercle de ses amis, devenant proche d’un garçon qui aime la jeune fille, faisant mine d’être insensible à ses charmes et passionné par l’économie agricole (dada de la tante de Cordélia), il cherche à la vexer par son indifférence, la connaitre et l’intriguer. Puis la prenant par surprise en demandant sa main, il l’isole. Les fiançailles prononcées, lettres et gestes qui soufflent le chaud et le froid finissent de désorienter et d’attacher la belle. Prônant l’amour libre, elle rompt les fiançailles et se précipite à sa perte, entrainant la fuite et le dégout du séducteur.
Apologie de la fausseté pour faire s’exprimer chez la jeune fille les plus beaux mouvements de son âme, son premier et unique amour… Un homme que l’on déteste mais dont on admire les calculs, justes et efficaces.