Pas perdu pour tout le monde

Publié le 15 septembre 2008 par Edgar @edgarpoe
La droite réactionnaire qui nous dirige en ce moment a supprimé deux heures hebdomadaires de cours dans le primaire, "libérant" ainsi le samedi matin. Ces heures seront soi-disant récupérées sous forme de soutien personnalisé, pris sur le temps du déjeuner bien souvent. Au lieu de jouer dans la cour avec leurs copains les petits assistés devront manger plus vite et démarrer leur aprés-midi de cours avant tout le monde. Bref, de nombreuses heures d'enseignement perdues pour des milliers d'élèves. Bien fait, ces petits salauds n'apprendront pas la Princesse de Clèves. Passant dans mon épicerie de quartier je vois une grande affiche : "nouveau, un samedi par mois, amenez votre enfant à l'aumônerie du quartier, toute la journée"... Visiblement, voilà des heures d'enseignement qui ne seront pas perdues pour tout le monde. Un pion de plus sur l'échiquier d'une société européo-sarkozyste : moins de cours laïcs, plus d'encadrement religieux. C'est pas beau ? * (pourquoi l'Europe dans cette affaire interne ? Parce qu'il y a conjonction parfaite entre le combat européen de l'église et le combat catholique de Sarkozy. C'est Jean-Luc Mélenchon qui commente largement à ce sujet : "Après sa désignation en 2005, au cours de sa première audience générale, sur la place Saint-Pierre, Benoît XVI a ainsi expliqué qu’il avait choisi le nom de Benoît en référence au saint patron de l’Europe, qui « représente un point de repère fondamental pour l’unité de l’Europe et un rappel puissant des incontournables racines chrétiennes de sa culture et de sa civilisation ». C’est le cœur de son positionnement. Benoit XVI définit l’Europe « non comme continent géographique » mais comme « continent culturel » indissociable du christianisme." Plus loin : "Cette définition de l’espace politique par son implication dans une civilisation qui se définit d’abord par ses ancrages religieux est le cœur de la théorie du choc des civilisations." Par ailleurs, je ne cesse de louer le plaisir de lecture que donne Mélenchon à ses lecteurs... Par exemple, sur les déclarations de Bayrou : "les plus malins [au PS] -du moins croyaient-ils l’être- s’étaient lancés dans le numéro de la mise au pied du mur : « c’est à Bayrou de se prononcer ». Patatras. Bayrou s’est prononcé. Et avec quelle clarté ! Et voila tous les malins le bec dans l’eau contraints d’abattre leur jeu. Le piège s’est retourné contre leurs auteurs. Bayrou est candidat à diriger le centre gauche que les grands stratèges de Solferino rêvaient de constituer. En quelque sorte, Bayrou est candidat à la candidature au PS.")