Extrêmiste de la laicité ? Gné ?

Publié le 14 septembre 2008 par Rebus

 Pour ceux à  qui cela aurait échappé, le Panzer Pape est en France. Le chanoine des latrines, Nicolas Sarkozy est tout émoustillé de recevoir Benoit XVI.

 Entre réacs, c'est connu, on se comprend. Du coup, toute la problêmatique de la "laicité positive", concept sarkozien repris en choeur alors qu'il ne signifie rien (voir ici, là et par exemple) a refait surface.

 Pour pousser le bouchon plus loin, voici un nouveau truc. Cette fois, c'est Nathalie Kosciusko Morizet qui s'y colle. Il y a quelques temps, elle avait, par des remarques peu amènes (ça tombe bien non ?) quelque peu irrité les nerfs délicats de ces collègues UMPistes. Désireuse de rectifier le tir, elle abonde donc dans le sens du petit chef, introduisant une notion d'intégrisme propre à la laicité.

 Pour elle la "laicité positive" doit "être quelque chose de serein" et on "doit pouvoir admettre le rôle social ou moral de la religion".

 Ah, et, que fait-on quand on n'est pas religieux ou croyant du tout, on encaisse sans broncher les attaques répêtées des porteurs de croix, kippa, voiles, et autres. Intégriste de la laicité, l'est on quand on demande à ce que l'État veille à la stricte séparation des religions et de l'État, à ce que le privé , au niveau religieux, n'interfère pas sur le public ?

 Se choquer d'un président aux signes de croix ostensibles et répétés ou, par le passé, de mairies affichant leur deuil du précédent pape, est ce être intégriste de la laicité ?

 Dans ce cas, ok, je suis intégriste de la laicité, et fier de l'être.

 La laicité positive permettait d'entr'apercevoir, par effet inverse une laicité négative, là, on verse presque dans le terrorisme, au moins moral, avec cette invention d'intégrisme laic. L'usage intrensif de la méthode Lefebvre (le commmunicant pas le monsignor) fait des ravages décidément