Comme on le voit, il s’agit donc d’un concept autrement plus moderne, plus sélectif, plus subtil que l’ancien, poussiéreux et sans nuances. Ainsi, la laïcité positive permet par exemple à un chef d’Etat de ne pas s’abaisser à rencontrer un chef religieux vêtu d’une horrible toge orange, mais à réserver un accueil fastueux et fervent à un autre paré d’une jolie chasuble blanche.
Frédéric Lefebvre, l’un des porte-parole de l’UMP, apporte cette précision, à l’attention de ceux qui ne seraient pas encore convaincus de l’indéniable supériorité de la laïcité positive : « les vieux laïcards doivent laisser place à une laïcité de notre temps ». Je dis bravo ! Ce n’est quand même pas une notion centenaire, fatiguée, usée, décalée, anachronique, qui va nous empêcher de célébrer la venue en France d’un Pape, intransigeant gardien du dogme d’une religion vieille de plus de 2000 ans !