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"J’ai tout pour être heureuse et pourtant, si vous saviez…”

Publié le 14 septembre 2008 par Frédéric Duval-Levesque

«J‘ai tout pour être heureuse, une maison, un mari, une famille qui m’aime, un travail, une auto, une indépendance financière.

Je voyage et rencontre des gens intéressants et je n’ai pas à m’inquiéter pour les finances.

Pourtant, je ne me sens pas bien; je suis démotivée et j’ai l’impression de manquer quelque chose d’important dans ma vie.  Je suis triste plus souvent qu’autrement et je sens le poids énorme des responsabilités.  Je ne fais pas ce que j’aime, ma vie de couple n’évolue plus, je n’ai même plus de plaisir à prendre des vacances !

Si c’est ça la vie, à quoi bon.»

Voici ce que m’a dit une femme, dans un diner avec des amis.

Elle s’est approchée de moi, a baissé les yeux, presque honteuse de ce qu’elle allait me révéler, a pris une bonne respiration pour se donner du courage et m’a partagé son secret.  Car pour elle c’était un secret qu’elle avait gardé depuis longtemps ne sachant pas quoi faire pour changer sa vie et se sentant coupable de ne pas être heureuse alors qu’elle avait tout pour le devenir.

Elle pensait qu’elle n’avait pas le droit d’exiger plus, elle qui se considérait déjà choyée par la vie.

J’entends malheureusement trop souvent des énoncés de ce genre provenant de gens qui, aux yeux de la population en général, sont arrivés à atteindre ce qu’on appelle la réussite.  Ces personnes sont même dans certains cas enviées pour le style de vie qu’elles mènent, le prestige qui y est associé, ainsi que pour leurs acquis matériels et leur richesse financière.

Que se passe-t-il ?

Je m’interroge, devant cette épidémie de mal-être et de déprime.

Comment se fait-il que ces gens, qui sont souvent nos modèles de réussite, ne soient pas automatiquement heureux et qu’ils vivent une certaine désillusion qu’on pourrait qualifier de mal à l’être ou de mal à l’âme ?

Et quel est l’impact de cette situation sur nous qui n’avons pas nécessairement tout, ce que nous souhaitons pour être heureux ?

Si quelqu’un qui a tout est malheureux, que dire de nous avec nos difficultés d’argent, nos problèmes de couple et de physique mal en point ?

Comment est-il possible que quelqu’un ayant du pouvoir, la santé et de l’argent ne trouve pas cela suffisant pour le combler ?

En fait, selon nos croyances, avoir seulement un de ces critères devrait être assez pour installer le bonheur…

N’est-il pas vrai, comme on nous l’a si souvent dit, que si on a la santé tout va aller pour le mieux car le reste est moins important ?


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LES COMMENTAIRES (1)

Par Jean-Luc
posté le 22 août à 20:19
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A mon sens la réponse est donnée par elle-même: j'ai tout pour être heureuse mais être heureuse vient de l'être, et non de l'avoir

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