Il y a tout juste 5 mois, mi avril, nous vous parlions de la crise alimentaire mondiale: les mécanismes de la crise d’une part, et les causes et solutions envisagées d’autre part… Depuis, le pétrole a encore flambé et le prix des denrées alimentaires reste élevé… même si les média l’évoquent moins, la crise est toujours présente dans de nombreux pays et “est en train de compromettre le droit à l’alimentation”, a déclaré un expert indépendant de l’ONU la semaine dernière (source - PANA).
Présentant son dernier rapport sur le droit à l’alimentation au Conseil des droits de l’Homme de Genève, en Suisse, le rapporteur spécial, Olivier De Schutter, a déclaré que le droit international dans le domaine des droits de l’Homme exige une aide et une coopération internationale pour la jouissance du droit à l’alimentation.
Pour Olivier De Schutter, “la spéculation dans le marché à terme des denrées agricoles primaires est l’une des causes de la hausse du coût de la nourriture“. Accusant également la culture d’agro-carburants, qui n’ont pas fait leur preuve comme alternative aux carburants fossiles, il recommande la prise en compte des droits de l’homme dans les discussions sur la nécessité ou pas d’arrêter ou promouvoir leur production.
Selon lui, “bien que la hausse des prix ait pris au dépourvu le monde, les pauvres ont faim non pas parce qu’ils ne peuvent s’offrir à manger ou qu’ils manquent de nourriture, mais, parce qu’ils n’ont pas les moyens d’acheter la nourriture disponible“. Voilà également une vidéo (un peu longue mais intéressante!) d’un journaliste d’Alternatives Economiques sur le sujet:
Comment aider?
Le Programme alimentaire mondial (PAM), l’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO), et le Fonds international pour le développement agricole (IFAD) se sont engagés, comme beaucoup d’autres, à alléger la famine en fournissant une aide financière ou en promettant de boqster la production alimentaire.
Mais sur le terrain les ONG jouent également un rôle indispensable, et la hausse des prix alimentaire à également touché leurs actions. En avril dernier, le porte-parole de la Croix Rouge déclarait que l’ONG subissait “directement l’effet de la crise alimentaire mondiale”: en 2008, en raison de l’augmentation du prix des denrées de base, “ce sont 5 à 6 millions de repas qu’elle ne pourra pas offrir, sur les 30 millions qu’elle distribue chaque année”. (source - Europe1)
Fait marquant (mais logique): de nouvelles populations telles que les jeunes, les personnes âgées ou les travailleurs pauvres font appel à la Croix-Rouge, qui devrait leur offrir entre 2 et 3 millions de repas supplémentaires en 2008. “Avec une enveloppe budgétaire des aides européennes et françaises sensiblement identique à 2007 et une hausse des prix de 10%, la Croix-Rouge française se trouvera mécaniquement confrontée à une baisse du volume des produits fournis cette année“, précisait alors le porte-parole.
Face à l’émergence de ces nouvelles formes de précarité, l’ONG doit permettre d’aider à combler les 7 millions d’euros dont l’association a besoin. Il suffit d’un euro et demi pour assurer un repas.
Aussi avons nous décidé de nous associer à la campagne que l’ONG vient de lancer pour récolter les fonds nécessaires pour mener à bien son action. N’hésitez pas à vous rendre sur leur site pour en savoir plus sur leurs actions, mais aussi pour les aider à collecter les fonds pour fournir 3 millions de repas supplémentaires d’ici la fin de l’année.