On vous a déjà fait le coup de la chanteuse venue du froid, de l'adorable petit elfe islandais chantant.
Et paf ! Rebelote. Deux miracles musicaux ont bien frappé l'île givrée de l'Atlantique : Björk et Emiliana Torini.
Si l'on ne présente plus la première, la seconde s'était un peu fait oublier depuis un premier album joliment trip-hop en 1999, Love in the Time of Science. Son second opus Fisherman's Woman, plus anecdotique, sentait la contrefaçon d'elle-même. Emiliana Torrini revient en force et en grâce avec Me and Armini. La chanteuse, italienne par son père, à qui elle doit son patronyme si exotique, s'aventure avec bonheur sur des terrains de jeux musicaux plus variés. Reggae guilleret sur le titre éponyme Me and Armini, folk intime sur Bleeder, soul émouvante sur Hold Heart et surtout pop rythmée sur Big Jumps. Emiliana Torrini s'appuie moins sur sa magnifique voix que sur son sens de la mélodie tendre et joyeuse.