Le deuxième mouvement du concerto en ut pour violoncelle et orchestre de Joseph Haydn est pour moi un chef d'œuvre absolu. Même si ce morceau est d'un pur classicisme, le "strum & drang" se profile nettement.
Comme avec ses quatuors à cordes, le maître autrichien trace de façon magistrale la voie à plus de cent ans de musique concertante classique et romantique.
J'ai retenu la version justement "romantique" de Mstislav Rostropovitch avec l'ensemble Saint-Martin in the Fields (enregistrement de 1981) et dont j'avais vanté les vertus musicales dans ma note du 2 janvier 2007.
Le site youtube permet d'écouter l'intégralité de ce mouvement. Même si vous êtes du genre baroqueux à préférer un coup d'archet vif, presque brut, au vibrato travaillé, et une interprétation soutenue à un tempo par trop étiré, vous ne pourrez tout de même pas être insensible à la voix unique du maître russe.
Sinon, la version, bien plus baroqueuse justement, de Jean-Guihen Queyras, mérite d'être écoutée.