Le drame du con

Publié le 12 septembre 2008 par Jfa

La question qui terminait mon post d’hier me pousse à pousser un peu plus loin mes investigations sur le con, jeune ou vieux.

Vraisemblablement, le drame du con (ou de la conne, ce genre de caractérisation ignorant les genres) est qu’il voit le monde et les autres à l’aune de la triste conception qu’il a de lui-même. C’est un peu ce que nous faisons tous, concevant le monde fonction de nos possibilités. Mais voilà, hélas, le con est con et ne peut se construire qu’un monde de cons.

Souriez-lui, ou faites preuve (par inadvertance tant ces choses-là sont difficiles) de gentillesse à son égard et il (elle) cherchera immédiatement quel obscur calcul se dissimule sous cette feinte convivialité.

Parlez-lui franchement et il (elle) s’évertuera à imaginer les sordides manipulations que recèle votre disours.

Finalement fortement agacé (c’est un euphémisme), envoyez le (la) paître et il (elle) se réjouira d’avoir deviné juste, dès sa première rencontre avec vous.

Le con vous envahit, vous englue car vous ne pouvez vous empêcher de penser à votre responsabilité, aux gaffes ou incivilités que vous avez commises pour qu’il en soit arrivé là.

Lorsque le con accède à de hautes responsabilités, ce qui, hélas se produit quelquefois, c’est pire car s’y surajoute un sentiment infini de supériorité qui l’amène à vous traiter comme un benêt, à vous dire et promettre n’importe quoi, persuadé de votre crétinisme. Plus il est monté haut, plus ces sentiments s’exacerbent et, baissant sa garde, il laisse entrevoir parfois le mépris dans lequel il tient tout ce qui n’est pas lui.

Je ne parlerai pas du jeune con, ayant pourtant une expertise fournie en ce domaine de par mon adolescence-même. Mais ne les désespérons pas, tous ne deviendront pas Président de la République

Et le vieux con ? Il en est arrivé à un point où il s’imagine que le monde n’est fait que pour lui. Tout était bien mieux avant et il ne supporte plus les autres qui ne sont que motifs de dérangements.

Certes me direz-vous, on est toujours le con de quelqu’un, mais certains concentrent.