Par ailleurs, une incursion illégitime de la mentalité logique, rationaliste, se produit dans ce qui ne relève pas (ou pas uniquement) du monde sensible, comme par exemple la musicothérapie.
" Il est tout à fait vain de vouloir comprendre la face cachée du monde en se servant de la raison humaine qui est faite pour saisir les lois du monde de la sagesse, de l'apparent mais pas au-delà."
"Toute science dérive de près ou de loin de principes d'ordre spirituel."
Et lorsque, avec mes mots à moi je dis "Il faut que les scientifiques acceptent de lâcher-prise sur le fait de tout analyser et de tout prouver avec leurs techniques. Il faudrait qu'ils acceptent, comme point de départ de leur recherches, de ressentir. Peut-être même que cette étape pourrait les guider par la suite et leur donner des pistes sur la voie plus scientifique.", je constate que les soufis affirment la même chose de leur côté, avec leurs mots à eux : "Chaque fois qu'un homme doué d'intuition spirituelle contemple une forme qui lui communique une nouvelle connaissance qu'il n'avait pu saisir auparavant, cette forme sera l'expression de sa propre essence, sans rien qui lui soit étranger. C'est de l'arbre de son âme qu'il cueille le fruit de la science. (...) L'âme humaine tient de son essence le pouvoir d'embrasser la nature et de la dominer."
Aparté : concernant la musicothérapie, si on la considère d'une manière profonde, "vécue", on ne peut nier le contenu spirituel qui réside en elle.
Durant les séances avec mes patients, je prends bien garde de ne pas mentionner explicitement cette dimension spirituelle, afin de ne pas les manipuler ni les influencer, et surtout afin de ne point me positionner en tant que "gourou". Je m'en tiens à un discours psychologique, les laissant par eux-mêmes libres d'aller au-delà. Ils y vont inéluctablement : même mes patients athées vivent, sans peut-être s'en rendre clairement compte, des expériences d'ordre spirituel.