Il pleut sur le monde…
Tu cours pour ne pas rater le TGV de la vie,
Que nos maîtres horlogers allégrement dérèglent
Dissimulés derrière le Temps rebaptisé l’Ennemi
Mais tu cours pour mieux sauter vers leurs règles.
Les gouttes ruissellent sur ton front noir,
Et pendant que ton estomac fatigué grince,
D’Autres possèdent le monde dans leurs pinces,
Mais les gouttes ruissellent et tu peux boire.
Il pleut sur le monde…
Tu crois en leurs dieux à la puissance pure,
En mouton aveugle de la Religion tu danses,
Comme ces jeunes soldats pilotés à distance,
Mais tu crois en leurs dieux qui rassurent.
Tu fais confiance à cette boîte du bonheur,
Jour après jour elle instruit ton cerveau aliéné,
Transformant ton corps en légume avarié,
Mais tu fais confiance à cette boîte du malheur.
Il pleut sur le monde,
Et j’attends que tu me réveilles belle inconnue,
Du soleil de ton sourire vierge et dévolu,
Je tirerais les derniers espoirs de mon cœur perdu.