J'ai (re)vu avec infiniment de plaisir la fin du Film Les évadés qui était rediffusé l'autre jour sur une chaîne de télévision française.
Une adaptation, ai-je appris en lisant quelques sites, de la nouvelle "Espoir, éternel printemps - Rita Hayworth et la rédemption de Shawshank" de Stephen KING (parue dans le recueil "Différentes Saisons"). Un film magistral dans sa composition autour de ces monstres d'acteurs que sont Morgan Freeman (Red) et Tim Robbins (Dufresne).
Le genre de film qui froid dans le dos et chaud dedans.
L'histoire, c'est celle d'un banquier convaincu de meurtre (à tort) qui fait la délicate expérience de la réclusion à perpétuité. Il apprend la prison, endure l'horreur qu'elle recèle, mais découvre aussi l'amitié et par lui-même, avec ce qu'il est le respect des autres.
Bref, il bâtit son nid dans cet univers où son intelligence lui permet notamment de devenir comptable du directeur et de créer une bibliothèque avec une obstination lumineuse quand au bout de six ans, et à raison d'une lettre par semaine, Dufresne finit par obtenior des fonds et un stock de livres.
Emotion encore lorsqu'un ancien taulard, entré jeune et sorti trés vieux, finit par se pendre pour échapper à une vie qui lui fait peur bien qu'en dehors des barreaux.
La fin est apothéose : Dufresne s'évade. On apprend que pendant 20 ans, il a construit une galerie. Il s'est enfui après avoir tout minutieusement préapré et avoir vidé les comptes du directeur. On suit son périple. Raconté par son copain Red, ébranlé sur ses bases lui qui ne croit pas en l'espoir, espoir auquel s'agrippait comme un mort la faim Dufresne. Red finira par succomber aux charmes de l'espoir et retrouvera son ami, sur une plage du pacifique, l'océan sans mémoire dit le film, après un voyage trés touchant qui le conduira sous un chêne séculaire où l'attendait une boîte, un petit mot et quelques dollars, planqués sous une roche volcanique incongrue dans ce lieu de verdoyance. Un film qui donne à croire en l'espoir et en la ténacité.