Sarah Palin montre les limites de la politique Américaine moderne où tout est zapping.
Barack Obama est "usé avant d'avoir même servi" à la présidence, s'il y accède.
La mode Obama est en train de retomber chassée par une nouvelle mode : la "Palinmania".
Il faut vivre l'hyper-visibilité dans un timing redoutable.
L'hyper-visibilité est devenue une nécessité. Elle est la seule façon de maintenir le lien avec un public de plus en plus exposé à des messages divers et de plus en plus exigeant.
Alastair Campbell (ancien Conseiller de Tony Blair) rappelle l'expression d'usage " il faut faire la météo ". L'enjeu consiste donc à préempter le terrain et à imposer aux autres d'y venir.
Pour cela, une nouvelle méthode voit le jour aux US qui est celle de la communication par un mot.
Il s'agit de prendre une marque ou le positionnement d'un homme politique et de travailler son pouvoir d'évocation par la technique de l'entonnoir : les 100 mots, puis les 50, puis les 20 et le mot clef qui résume tout.
C'est ce mot clef qu'il faut matraquer en permanence pour que l'opinion le reçoive, l'enregistre, l'accepte, se l'approprie.
Dans la journée, tout est zapping.
Pour échapper à cette érosion immédiate, le message doit être percutant, concret, unique et répété.
Obama se voulait le "candidat des gens ordinaires". Pour montrer qu'il est ordinaire, son épouse multipliait les confidences sur ses attitudes privées dans des conditions qui vont parfois au-delà du " politiquement correct ".
La polémique enfle à cet instant. Elle se calme et il ne reste que le pouvoir d'évocation quand quelques jours plus tard l'opinion est passée à un autre sujet.
C'est une nouvelle technique de communication qui voit progressivement le jour. Elle porte en elle la sur-exposition donc une usure accélérée.
Palin montre que le timing d'une présidentielle devient redoutable.
Elle "fait la météo" au bon moment renvoyant les autres candidats à l'usure anticipée.