Vorenus commence son travail de futur magistrat en se présentant aux élections et a beaucoup mal à s’imposer dans son nouveau rôle. De toute façon, doué ou pas il remportera l’élection vu que celle ci est forcément truquée. Vorenus comprend le jeu de la corruption dans lequel il s’est lui même laissé piéger. On sent que cela ne lui plait pas, même s’il prend goût à sa nouvelle vie de noble.
Pullo, lui, perd pied. Il affranchit son esclave dans le but de l’épouser mais s’enrage devant l’amourexu de celle ci et lui fracasse le crâne. Pullo est le prototype même du très bon soldat qui est efficace sur le champ de bataille mais qui est incapable de fonctionner dans la société civile. Même démobilisé, il veut encore défiler dans la légion lors du triomphe de César. Preuve que pour lui, il n’existe que par l’armée. Là où Vorenus a parfaitement réussi sa reconversion. Et forcément, le malheur des uns fait le bonheur des autres vu qu’ Erastes propose un deal à Pullo. Nul doute qu’il essayera de se servir de Pullo pour se venger de Vorenus.
Mais avant le triomphe de César, les manigances se mettent en place. Attia compatit de manière ouvertement hypocrite à l’agression de Servillia. La scène m’a même fait rire tellement ça sonne faux. Servillia sait très bien qu’Attia est à l’origine de cette attaque et Attia, elle, en rajoute une couche en étant faussement aimable au point que ça en devient du mépris à peine déguisé. Une grande scène.
Autre intrigue liée à Attia, c’est l’exil de sa fille chez des prêtresses. Octavia devient littéralement amorphe et sans vie depuis qu’elle a commis l’inceste avec Octave. Celui ci ne lui veut pas et l’a pardonné. Mais visiblement elle ne peut se pardonner ce qu’elle a fait. On passe assez vite sur les scènes d’automutilation mais celle ci sont assez visuelles pour que l’on comprenne de quoi il s’agit. Une pratique toujours d’actualité, souvent chez les jeunes filles instables comme le montre bien la personnalité d’Octavia.
Servillia se remet peu à peu de son agression et trouve un nouveau souffle grâce à l’arrivée du fils de Pompée, Quintus qu’elle recueille chez elle. Comme elle lui dit, il n’a plus à s’inquiéter, il est chez les amis. Autrement dit des ennemis de César. Si Brutus reste toujours du côté de César, Servillia arrive peu à peu à ébranler les certitudes de son fils. Et sème le trouble avec le faux manifeste de Brutus. Servillia prend de plus en plus d’envergure et on sent que sa vengeance sera sans doute terrible. Bien sûr, on sait comment tout cela va se terminer.
Le triomphe de César prend enfin place et est tout simplement fastueux. Je comprend pourquoi c’est la série la plus chère jamais créée. La reconstitution est magnifique et grandiose. Elle fait même penser aux rassemblements nazis, même si en fait c’est l’inverse. C’était les rassemblements nazis qui voulaient se donner un air de l’antiquité romaine. Cela n’en demeure pas moins une scène très forte. César savoure sa victoire. Pour l’occasion, on ressort Vercingétorix le roi de toutes les Gaules pour le mettre à mort. On ne nous épargne pas les images de la langue qui passe et qui vire au mauve. Particulièrement réaliste mais aussi dérangeant. César dit vouloir redorer la splendeur de Rome et les valeurs de la république mais dans un même temps, on transforme la mort d’un être humain en spectacle pour célébrer la victoire.
Bilan : A nouveau, on se laisse prendre par l’action et on n’a pas le temps de fermer les yeux tellement il y a des évènements.