J'en reviens pas : "Le ministère de l'Éducation nationale en avance sur la technologie pour la réalisation du manuel numérique", vous avez bien lu. C'est bien le titre du communiqué de presse qui été fait de manière officielle sur le site gouvernemental pour justifier l'échec de l'expérience numérique pour l'édition scolaire. Je m'empresse de copier le texte (il pèse son poids de cacahuètes, c'est le cas de le dire) car il disparaitra sans doute bientôt.
"L'appel d'offres, lancé afin que des élèves de 6e expérimentent des manuels numériques dès cette rentrée dans l'académie de Strasbourg, s'est révélé infructueux.
Par rapport aux exigences de la pédagogie, la technologie aujourd'hui n'apporte, en effet, que des réponses partielles : actuellement, il est notamment impossible de disposer, avec l'encre numérique, de la couleur, indispensable pour des ouvrages scolaires.
Dès sa prise de fonction, Xavier Darcos a impulsé au sein du ministère, l'expérimentation des dernières technologies numériques pour alléger le poids du cartable. De nouveaux supports électroniques, tels les e-books, permettront, dans un avenir proche, aux collégiens de remplacer les kilos de livres transportés de leur domicile à la salle de cours par leur version numérique.
Le ministère de
l'Education nationale continue donc à tout mettre en œuvre pour nourrir
la réflexion et enrichir la recherche sur le manuel de demain. Pour ce faire, le ministre et les éditeurs vont bientôt signer un accord de partenariat.
Par
ailleurs, un séminaire consacré aux manuels numériques se tiendra les
22 et 23 octobre prochains à Strasbourg, auquel sont conviés tous les
acteurs concernés : enseignants, éditeurs, personnels d'encadrement,
industriels, universitaires, représentants des parents d'élèves et des
collectivités territoriales.
Enfin, une expérimentation de manuels numérisés accessibles via un espace numérique de travail verra le jour très prochainement."
Notre cher ministre revient même sur la question avec la promotion des fascicules! on rêve! (viaActualitte)
A l'échelle d'un pays comme le nôtre, c'est quand même à pleurer...
PS : Pendant ce temps-là, nos amis espagnols sont bien sûr en retard, regardez plutôt de ce côté là.