"L'idée clé du Web 2.0 est de partager, de diffuser le savoir et non
plus de le thésauriser pour asseoir un certain pouvoir.
Nous
voyons aujourd’hui de plus en plus d'entreprises distiller l'esprit du web 2.0 dans leur mode de management : les salariés font partie d'une communauté, ils ont leur blog maison, le wiki de l’entreprise, le réseau social interne, etc. C'est un changement insidieux qui n'est pas venu que par les outils, mais aussi par un état d'esprit particulier.
Les jeunes générations de cadres, par exemple, arrivent dans l'entreprise avec déjà cinq à dix ans d'utilisation des outils 2.0 : depuis l'adolescence ils bloguent, chatent sur Skype et MSN, cultivent leur réseau sur Myspace ou Facebook, utilisent des documents collectifs pendant leurs études… Le travail collaboratif et le partage d’informations est chez eux une seconde nature. Lorsqu’ils arrivent dans une société qui a pour premier réflexe de leur interdire l’usage de leurs outils quotidiens pour des questions de sécurité, ils sont en déphasage total… et leur premier objectif est souvent de trouver comment contourner l’interdiction en se connectant via leur équipement personnel (PC portable, téléphone mobile…). En tout état de cause, leur entrée dans la vie active va forcément modifier progressivement les pratiques de toutes les entreprises sur le long terme.
Aujourd’hui, le web 2.0 gagne du terrain plutôt lentement, mais lorsque les entreprises en saisissent
l’intérêt, elles s’y mettent très rapidement. Certaines ont même pris de l’avance et commencent à diffuser l’esprit collaboratif dans leur mode de management : plateformes de blogs, organisation de BarCamps qui sont
des ateliers de travail basés sur deux principes clés, "non conférence" et "tous participants", etc. Tous ces outils ont permis notamment de mesurer les interconnexions entre les collaborateurs d’une entreprise,et de constater que les collaborations informelles générées par l’esprit 2.0 sont d’une grande efficacité."
source : Jacques Froissant