La galerie Loevenbruck, jusqu’au 18 octobre, est comme l’intérieur d’un flipper achrome, où le visiteur va de mur en alvéole, se cogne aux arêtes, entre dans des cavités, rebondit sur des murs et se frotte aux centaines d’ampoules blanches qui élèvent la température de la galerie de plusieurs degrés (Perfect) . Aux murs, aussi, des rondeurs plutôt sensuelles, boucliers/mamelons froids et réfléchissants (Shine). Tout ici est pur et éthéré, blanc ou chromé, clinique.
Sabina Lang et Daniel Baumann naviguent à la fontière de l’architecture et de l’art contemporain. Ils ont récemment conçu une chambre d’hôtel, Everland, sur le toit du Palais de Tokyo. Cette installation-ci gêne, perturbe le spectateur qui tente de se mesurer à l’espace de la galerie, à se positionner face à ces éléments muraux, qui évoquent des chambres anéchoïques, mais lumière et chaleur interviennent aussi et le troublent. On ne sait si on doit s’abandonner ou être sur ses gardes, on ne sait si ces pointes, ces arêtes, ces volumes sont menaçants ou accueillants. C’est une sensation très étrange.
Photos provenant du site de la Galerie.