Elle a avalé certaines réformes, comme le rattachement de la gendarmerie à la police (qu'elle avait refusé quand elle était ministre de la Défense), la création du ministère de l'identité nationale qui a retiré le contrôle de l'immigration de son périmètre; ou la centralisation du renseignement intérieur sous l'autorité présidentielle.
Le dérapage de l'affaire Edvige pourrait lui coûter sa place. "Cette affaire n'a pas été expliquée comme elle aurait dû être expliquée", a expliqué jeudi 11 septembre le président de la République. Des sarkozystes de l'ombre s'ajoutent à l'attaque: "il faut qu'elle aille à toute allure. Passer par la loi, c'est long, trop long". Un opportun sondage du Figaro en rajoute :
Cette reprise en main par l'Élysée correspond aux attentes d'une majorité de Français à en croire le baromètre Politoscope Le Figaro-LCI réalisé jeudi par OpinionWay. 53 % des personnes interrogées jugent «satisfaisant» que «Nicolas Sarkozy demande au ministre de l'Intérieur d'ouvrir une concertation sur la mise en place du fichier Edvige», car «un tel fichier est utile si des garanties sur son contrôle sont apportées»Mais Sarkozy plaide aussi l'ignorance: "Je veux une solution dans les tout prochains jours, avec une règle très simple: tout ce qui est nécessaire à la sécurité des Français, il faut le garder. Tout ce qui n'est pas indispensable à la sécurité des Français, il faut l'enlever". Il a décidé de jouer l'étonnement.
Président omniscient, omniprésent, il plaide l'ignorance des détails du fichier.
"Ensemble, tout est possible."
PS: Remplissez donc votre fiche EDVIGE, cela simplifiera le travail de certains.