C'est en répondant aux commentaires sous le billet d'hier, et en arguant qu'Edvige constituait une démarche avant tout préventive, que j'ai réalisé que, curieusement, la prévention permise par le fichier n'était pas du goût des adversaires du « tout-répressif ». Ceux qui vantent sans cesse la supériorité de la prévention sur la répression ne semblent donc pas approuver un instrument qui permet justement d'agir avant que des délinquants ou des criminels aient pu nuire.
Faut-il en conclure que ces personnes, tel Henri Emmanuelli qualifiant tristement les CRS de « police d'occupation » au lendemain des émeutes de Villiers-le-Bel, sont de mauvaise foi ?
Ou, plus subtilement, qu'il faudrait s'accorder sur ce que l'on entend par « prévention » ? Que celle-ci consiste peut-être davantage à combattre réellement les causes de la délinquance et de la criminalité, parmi lesquelles la déculturation, le rejet de la France, la mainmise de leaders mafieux et/ou religieux sur certains territoires de la République, plutôt qu'à arroser d'argent public des associations dont l'efficacité dans la prévention de la délinquance n'est pas manifeste ?
Roman Bernard
Criticus est membre du Réseau LHC.