C'est digne des meilleurs intrigues en noir & blanc avec brumes sur le canal et discussions de haute voltige sur le quai. Hélas, ce n'est pas aussi drôle que ça. Voilà Bébère ( Bertrand Delanoë) qui gémit dans la TSF : Titine ne veut plus lui parler. Décidement, Titine a un fort caractère...
Libération, journal sans fond, nous explique au détour d'un article qui reprend des citations du passage de Bertrand Delanoë dans l'é-miction du succube Apathie :
«Martine, ça fait des mois que je cherche à construire une offre
politique avec elle et, délibérément, elle a choisi une autre
stratégie», a déclaré Bertrand Delanoë sur Europe 1. «Elle a refusé de parler avec moi pour parler avec d’autres, que je respecte tout à fait mais avec lesquels je ne suis pas tout à fait d’accord»
Voilà un curieux rebondissement: c'est le lièvre qui se plaint de ne pas être invité au mariage de la carpe et du lapin. Si Jean De La Fontaine existait encore, que cela aurait-il bien pu lui inspirer ?
En tout cas, c'est un digne suite à mon article sur machin, machine et les autres. A croire qu'ils ne vivent que pour comploter et conserver des positions dominantes. C'est ce que doivent se dire bon nombre de nos militants et de nos électeurs. Et où sont les propositions de fond là dedans ? Nul part bien sûr.
Ça doit être ça la gauche des managers celle qui fait la bise à Largardère et se fourvoie en pénibles constructions grammaticales dans sa contribution pour masquer ses hésitations de lib-soc.
Nous voilà donc confronté à un drame, Titine a refusé de parler avec Bébère, et cela après avoir refusé de prendre un thé moscovite, le tout devant des journalistes ayant opportunément oublié de parler des débats dans les ateliers de la Rochelle. Pour la prochaine foi, je conseille au "trio magique" de se réunir dans la cantine des militants pour espérer qu'un infime partie du flot médiatique soit détourné vers ceux qui s'agitent les neurones pour s'en sortir, et ce y-compris vers leurs propres amis et militants.
Histoire qu'on discute un peu plus du projet, des idées, des options , des interrogations et opinions diverses. Et ce quitte à forcer les journalistes à nous écouter, plutôt que de se perdre en vaudevilles tragi-comiques.