Rome : 1.08 Un trône pour deux

Publié le 11 septembre 2008 par Tao

Changement de décor pour cet épisode qui se passe quasiment en intégralité en Egypte. César est sur les traces de Pompée et rencontre Ptolémée le maître de la sauge et du laurier et accessoirement pharaon. Ptolémée est surtout un gamin boudeur manipulé par sa cour. Forcément il est plus facile de manipuler un enfant et dès que César ose un peu le ton le petit écoute ce qu’on lui dit. Dès que l’on pense à cette période de l’Egypte, on pense à Cléopâtre et là ça n’a rien à voir avec ” Asterix et Obélix : mission Cléopâtre ” d’Alain Chabat. L’image mythique de la reine d’Egypte en prend sérieusement un coup. Celle ci est décrite comme une droguée nymphomane égocentrique. A ce titre on retiendra surtout la scène de la copulation où elle ordonne à Vorenus de la pénétrer, mais le brave soldat ne peut pas. Du coup ce sera à Pullo d’avoir l’extrême honneur de batifoler avec Cléopâtre entouré des esclaves qui chantent. La scène est vraiment très très drôle et pleine d’ironie vu que peu de temps avant Pullo disait en rigolant qu’il aimerait bien se la faire, ce à quoi Vorenus avait répondu que ça n’arriverait jamais. Il a même l’air très satisfait Pullo en revenant se coucher, pendant que Lucius boude dans son coin.

La scène de la présentation de la tête de Pompée rejoint le pardon de César à Brutus. César et Pompée étaient des ennemis mais ils se respectaient et étaient aussi des amis à une époque. Normal dans ce cas qu’il s’insurge contre la mort de son ami. Il sacrifie aussi à la tradition égyptienne du coupage des têtes. J’en ai compté trois. Bien sûr, on savait que César allait prendre le parti de Cléopâtre mais cela est vraiment très bien retranscrit. La série allie toujours aussi bien le drame et l’histoire. On peut avoir l’impression d’assister à une série purement et simplement alors que pour peu que l’on connaît un peu cette période de l’antiquité, on reconnaît les différents détails et faits historiques et c’est en cela à mon avis que la série est vraiment formidable. Elle arrive ingénieusement à créer une trame passionnante en se basant sur une histoire que l’on a tous étudié à un moment de notre vie. Même s’il est clair que la série apporte sa touche HBO du péplum trash à la fois très réaliste et brutal.

Mais l’histoire historiquement parlant doit avancer. Ainsi on passe assez vite sur la guerre d’Egypte pour nous resituer sur la fin de l’épisode un an plus tard avec la présentation de l’enfant de César et Cléopâtre. Là encore Pullo et Vorenus nous gratifient d’une scène pleine d’humour. Il gueule avec les autres soldats à la présentation de l’enfant sous le regard consterné de Lucius.

La passion de César et Cléopâtre est bien mise en scène et on ne nous épargne pas leurs ébats, magnifiquement filmés dans une scène mélangeant le siège des Egyptiens et les parties de jambes en l’air de César/ Cléo et de Servillia et d’Octavia. Celles ci deviennent donc véritablement amantes. Mais on le sait, le sexe est avant tout stratégique. nul doute que cela servira la cause de Servillia afin de faire plonger Attia. Mais bon César sortant vainqueur d’Egypte, ça ne va trop plaire à Servillia, ni au reste du Sénat qui tente désespérément d’élaborer un énième complot pour se débarrasser de César. Marc Antoine et Brutus lui restent fidèle mais jusqu’à quand ?

Bilan : Un épisode magistral et très dépaysant. On entre ici dans un tout autre Rome et on colle plus à l’histoire avec un grand H. On laisse cette fois de côté les manipulations d’Attia qui n’apparaît pas du tout dans l’épisode et pourtant cela ne se remarque même pas tant la trame égyptienne est passionnante.