La CGT appelle à la grève chez Renault, jeudi 11 septembre, dans toutes les usines de France, pour protester contre le plan de 3.000 départs volontaires et le millier de suppressions d'emplois supplémentaires à Sandouville (Seine-Maritime) annoncé par le constructeur automobile. Le mouvement devrait se traduire par des débrayages et des rassemblements des salariés devant les usines, au moment où seront annoncés par la direction, devant les comités d'établissement, le nombre de départs volontaires envisagés pour chaque site, a-t-on appris mercredi auprès du syndicat.
L'objectif de cette journée de grève au niveau national est de "réunir des assemblées de personnel les plus larges possibles, pour leur faire connaître le contenu du plan de Carlos Ghosn (PDG du groupe, ndlr) et de voir avec eux ce qu'ils veulent faire. La CGT ne fera rien sans le personnel", a déclaré à l'AFP Fabien Gâche, délégué syndical central CGT de Renault.
"Au moins dans deux établissements, et pas des moindres, le Technocentre de Guyancourt et Flins (tous deux dans les Yvelines), Sud et la CFDT acceptent d'appeler avec la CGT à des débrayages", a précisé Fabien Gâche.
Concernant les 2.000 suppressions de postes supplémentaires en Europe qui seront annoncées courant septembre, la CGT verra "à ce moment là s'il est opportun d'organiser quelque chose avec des syndicats à l'échelle européenne", a souligné le délégué syndical.
Dans le cadre de sa rencontre annuelle avec les délégués syndicaux, le PDG de Renault, Carlos Ghosn, s'est entretenu deux heures avec la CGT mercredi matin.
"Nous lui avons demandé que le CCE ne soit plus une seule chambre d'enregistrement des décisions unilatérales de la direction, mais qu'il y ait un vrai débat de fond sur l'élaboration d'une autre stratégie industrielle et sociale: il a répondu 'niet' pour le Contrat 2009", a indiqué Fabien Gâche.
Mais le PDG, selon le syndicaliste, "s'est dit sensible aux propositions qui pourraient lui être formulées pour construire l'après Contrat 2009, à partir de mai 2009".