Source liberation.fr - Entourloupe à la pompe -
Effet euro. Du côté de l’Ufip, on relativise ces écarts. D’une part par un effet € : «Il faut rappeler que les carburants sont achetés en dollars et revendus en euros, explique Jean-Louis Schilansky, président de l’Ufip. Et pendant cette période, l’euro a chuté de 10 %.» D’autre part, par un effet taxe : «une partie importante du prix de l’essence est le fait de taxes qui ne varient pas et ont un effet amortisseur sur l’évolution des prix mesurée en pourcentage», poursuit Schilansky. Vrai, mais pas complet. Une comparaison du prix du baril en euro par rapport au prix de l’essence hors taxe montre toujours des écarts. Ainsi, du 4 juillet au 5 septembre, le baril en euro a perdu 21,6 % de son prix tandis que, hors taxe, le SP 95 baissait de 8,5 % et le gazole de 10,5 %.
Et là on devient étrangement évasif : «On a du mal à expliquer certains phénomènes», concède Schilansky. Tout en affirmant : «Le marché français est le plus compétitif d’Europe, les marges y sont parmi les plus faibles.» Peut-être, sauf que ces marges ont évolué à la hausse pendant l’été.
C’est le cas pour le raffinage, qui consiste à transformer le pétrole brut en essence. Sur le marché de Rotterdam, qui fixe les prix de gros pour l’Europe, la marge de raffinage du SP 95 raffiné a pris 5 centimes le litre durant l’été. Celle du gazole, 2 centimes. Et on constate une évolution similaire pour les marges de distribution. La différence entre le prix Rotterdam et le prix à la pompe hors taxe a augmenté de 1,4 centime pour le SP 95 et de 2 centimes pour le gazole entre juillet et septembre.
Nous sommes bien les "dindons" de" la farce !