Monsieur Van Der Spek, votre école se classe année après année parmi les deux ou trois meilleures du monde dans le domaine de l’hôtellerie. Comment reste-t-on toujours au sommet?
Il faut innover sans cesse, se perfectionner, soigner les détails. Toutes les personnes qui travaillent pour nous doivent en ressentir de la fierté, des professeurs aux responsables de l’intendance. Cette fierté doit rejaillir sur les élèves. Le bien-être de tout le monde compte aussi beaucoup. La Suisse offre une qualité de vie exceptionnelle qui nous facilite la tâche sur ce point. En ce qui concerne l’innovation, les nouvelles formations répondent à un besoin de certains étudiants qui pourront poursuivre plus facilement leur cursus avec un bachelor de type Bologne reconnu dans de nombreux pays.
Vous devez aussi engager les meilleurs professeurs. Comment les convainquez-vous de rejoindre l’école?
La qualité de vie de la Suisse joue aussi un rôle dans l’engagement des professeurs. Nous comptons 25% de Suisses pour 75% d’étrangers. La plupart des gens qui enseignent dans le domaine hôtelier aiment changer de poste pour acquérir de l’expérience, voir de nouveaux horizons. Un passage de quelques années chez nous, une des meilleures écoles du monde, ne dépare pas sur une carte de visite. Des Suisses en profitent aussi pour s’engager quelques années à l’étranger. La taille du groupe Laureate auquel nous appartenons offre de multiples possibilités dans ce sens. Et, bien sûr, nous sommes concurrentiels sur le plan des salaires.
L’école de Bluche va-t-elle beaucoup changer avec ces nouveaux cours?
Tout d’abord, nous venons de terminer la construction de six nouvelles salles de classe et allons achever celle de 248 chambres. Ces dernières nous permettrons notamment de rapatrier à Bluche, d’ici à la fin de l’année, les étudiants qu logent dans des hôtels de Montana. Ensuite, nous allons en bâtir encore une fois autant pour les élèves qui suivront la formation HES. Là aussi, nous innovons avec une nouvelle conception pour les chambres. D’ici à 2012, Bluche devrait compter un quart d’étudiants en plus, soit 1250. Et donc un quart de professeurs en plus, une douzaine environ puisque l’on compte un enseignant pour vingt élèves. Cela représente un apport économique important pour la région.
Source: Le Nouvelliste, propos recueillis par Pierre Mayoraz