Parallèlement, sa mère, qui refuse la disparition de sa fille, et encore plus sa mort, lui écrit de longues lettres, qu’elle termine invariablement par « N’oublie jamais que je t’aime ». C’est une façon pour elle de maintenir son enfant en vie.
Il y a aussi Stanislas, le prof de tennis de Madison, qui se dit écrivain, qui n’arrive pas à vivre simplement une histoire d’amour et qui a inspiré à la petite ses premiers émois secrets.
Entre ces trois personnages se tisse un lien fort de pensées et d’écriture. Un lien de survie.
Delphine Bertholon réalise pour son deuxième roman Twist (JC Lattès) un bel exercice d’écriture. Elle ne tombe jamais dans le glauque ou la violence. Au contraire, on se surprend à sourire aux réflexions pleines d’humour de Madison, qui reste vive et pleine d’espoir. C’est aussi une analyse sur toutes les formes d’amour, de libertés et de contraintes. A la lecture de ce livre, on ne peut toutefois s’empêcher de penser à l’histoire de cette jeune fille autrichienne, Natascha Kampush, qui a été séquestrée pendant 8 ans dans des conditions similaires. A-t-elle inspiré l’auteur ? Ce roman reste malgré tout une pure fiction.