La Cornubia sous haute suveillance

La préfecture demande que le site soit clôturé sous 5 jours et les déchets enlevés sous 15 jours
Le feuilleton du site pollué de la Cornubia à Bordeaux-Bastide a connu un nouvel épisode mardi. A la demande du préfet, la DRIRE Aquitaine a effectué ce jour-là une nouvelle inspection du site de cette ancienne usine située quai de Brazza. Selon la Préfecture, les services de la DRIRE ont dressé le même constat que lors de leur précédente visite le 5 octobre 2007 : les accès au site ne sont pas sécurisés et des déchets, dont certains sont classés comme dangereux vis-à-vis des risques de pollution, sont présents sur le site. Même si, comme le précise la préfecture, «aucune aggravation de la situation n’a été constatée et les risques localisés sur le site de la Cornubia ne présentent pas de caractère d’urgence», le préfet a décidé de prendre un nouvel arrêté de mise en demeure qui exige notamment : la pose d’une clôture sous 5 jours, l’enlèvement des déchets et la surveillance des eaux souterraines sous 15 jours et un rapport d’étape et des mesures de gestion sous un mois. La préfecture de la Gironde avait déjà pris un arrêté le 10 avril 2008 pour demander «la mise en place sans délai d’une clôture efficace et d’une signalisation ainsi que la fermeture des accès en permanence.» Des injonctions qui n’avaient pas été suivies par le mandataire liquidateur faute de fonds. En 2005, les coûts de dépollution avaient été estimés de 2M€ (pour l’excavation) à 3,5M€ (pour le confinement). C’est l’association Cap Bastide, qui la semaine dernière, a alerté les pouvoirs publics de la dangerosité du site.
SM