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Le 11 septembre 2001, et la fin de nos libertés publiques

Publié le 10 septembre 2008 par Juan
Le 11 septembre 2001, et la fin de nos libertés publiques
Il y a 7 ans, les deux tours de Manhattan s'effondraient, percées chacune par un avion détourné par un commando terroriste. Deux autres avions de ligne s'écrasaient, l'un sur le Pentagone, l'autre dans la campagne grâce à la révolte de certains de ces passagers.
7 ans après, le travail de sape des complotistes américanophobes fait encore parler de lui. Jean-Marie Bigard, l'humoriste qui a accompagné son ami Nicolas Sarkozy rencontrer le pape en décembre dernier, a surpris son auditoire sur EUROPE 1. Il avait été convaincu par un "documentaire" de propagande complotiste diffusé sur le Net que les attentats du 11 septembre n'étaient qu'une immense manipulation de la C.I.A.
7 ans après, la France s'est doté - pardon - a légalisé un fichier de renseignement sécuritaire, lors de la fusion, en juillet dernier, des Renseignements Généraux avec la DST dans la nouvelle Direction Centrale du Renseignement Intérieur. Le fichier EDVIGE a suscité de larges réactions .... jusqu'au gouvernement.
Il y a 3 jours, Hervé Morin, ministre de la Défense et président du Nouveau Centre, s'est déclaré choqué.
"Nous avons besoin de fichiers pour assurer la sécurité de nos compatriotes. Mais en l'espèce, je voudrais poser un certain nombre de questions. (...) Est-il utile pour assurer la sécurité de nos compatriotes, de centraliser des informations relatives aux personnes physiques ayant seulement sollicité un mandat politique ou syndical? (...) Est-il utile que l'on y intègre des éléments type les coordonnées téléphoniques, les orientations, sans savoir exactement de quoi il s'agit, des informations d'ordre fiscal ou patrimonial?" (...)
"Est-ce bien nécessaire de ficher les personnes jouant, selon les termes même du décret, un rôle institutionnel économique social ou religieux significatif? N'y a-t-il pas là un curieux mélange des genres?" (source)

Ce à quoi sa collègue de l'Intérieur a répondu :
"Je suis ravie que M. Morin se pose des questions. La question que moi je me pose, c'est comment il se fait que depuis le 1er juillet, il n'ait pas réussi à trouver mon numéro de téléphone pour me demander ce qu'il en était, je l'aurais rassuré"
Puis Fillon s'est énervé, et Nicolas Sarkozy a recadré tout le monde, mercredi 10 septembre :
Le président a souhaité, selon Luc Chatel, que la concertation sur Edvige permette de «lever les interrogations ou les inquiétudes qui peuvent exister aujourd'hui» et ensuite de «donner le maximum de garanties en matière de protection des libertés». Nicolas Sarkozy a toutefois «insisté sur l'importance de ces fichiers et de la nécessité d'en avoir» pour lutter contre la délinquance, a également rapporté le porte-parole du gouvernement. «Il a aussi insisté sur l'importance d'inclure les mineurs dans ce fichier», principal point dénoncé par les associations.


Jean-Marie Bigard et le 11-Septembre
par m4j1k

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