Bon okay, je n’ai vu que Get Smart aujourd’hui. Mais je ne voulais pas le voir ailleurs que sur grand écran.
Inutile donc de vous faire un long blabla sur l’histoire du film. D’abord parce que :
1°) Ce pitch n’est pas nouveau mais a plus de 40 ans (on en voudra donc pas à l’adaptation française du titre).
2°) Le film est attendu par des gens comme vous et moi depuis des lustres, et donc vous vous êtes renseignés, ou bien vous l’avez déjà lu.
Pour faire simple, Max Smart est un technicien de l’agence control qui combat l’organisation Kaos. Lorsque le QG de Control est attaqué, il est fait agent espion et part en Russie avec la charmante agent 99 pour tenter de faire échouer les plans du Kaos.
Puisque vous êtes plusieurs a avoir déjà vu le film, je parlerai ici des deux films Get Smart.
Oui, vous m’avez bien entendu.
Get Smart’s Bruce and Lloyd Out Of Control est disponible depuis plusieurs mois déjà.
Le spin-off, petit frère du grand Get Smart, reprend le temps mais pas l’espace de ce dernier. Alors que Max et l’agent 99 sont envoyés en Russie, Bruce et Lloyd vont être confrontés à de sombres desseins, à Washington D.C. .
Bruce et Lloyd, c’est eux :
Vous savez, des sortes de Q de Control, en moins adroits qui pensent souvent à des gadgets intelligents mais perfectibles. Un mélange entre Q. et Go-go-gadgeto, quoi.
Donc bref. D’un côté, nous avons un agent maladroit mais loin d’être un personnage débilisant. De l’autre, nous avons deux génies en-dehors des marges. Si vous avez aimé Get Smart, offrez vous l’option spin-off. Sans prétentions mais qui ravie complètement des dingos dans mon genre (« dans mon genre », diantre, quelle expression craignos).
Pour ce qui est de Get Smart. Je trouve qu’encore une fois, le trailer est trompeur, mais je le dis déjà ailleurs. D’un rythme plus lent que l’on aurait pu le penser, le film s’attarde moins sur les blagues idiotes et dispensables que je ne l’aurais imaginé, même si j’attendais ce film avec la plus grande impatience.
Inutile d’être indispensable pour être appréciable. Inutile d’être révolutionnaire pour casser la baraque. Get Smart ne prétend ni à l’un, ni à l’autre. Certes, Steve Carell porte pas mal le film sur ses épaules, mais j’aurais envie d’ajouter : et alors? C’est souvent le cas avec une grosse tête d’affiche comique comme celle-ci, et tant que ça marche, tant mieux. Je ne dirais pas, en revanche, que les seconds rôles sont parfaitement exploités. Dwayne « The Rock » Johnson n’est peut-être pas aussi drôle que dans Reno 911 : Miami, mais sa nazitude me fait l’adorer en toute circonstance.
Oh, Steve Carell a un tel génie comique… Toute son attitude prouve que son succès à un âge pourtant « tardif », il le mérite amplement. Loin de prestations comme celles de Rowan Atkinson ou Leslie Nielsen, le film ne sombre jamais dans le vulgaire pastiche, enchaînant gags sur gags.
Je ne suis pas sûre que Get Smart ait eu quelque intention de révolutionner le monde de la comédie potache. Ou bien c’est assez raté.
Mais observez bien des extraits de la série. Américanisé et modernisé, dans la forme et dans l’humour, le film l’est à n’en point douter, chers non-lecteurs. Mais il semble rester fidèles aux gros caractères de ce qui faisait le charme de la série. Y compris ses portes blindées, sa cabine téléphonique, sa voiture rouge et son thème entêtant. Oui, je sais c’est trop vague. Ou trop précis. Enfin vous comprenez.
On trouvera toujours des critiques qui diront que « les amateurs apprécierons » « film pour ados » … Pitié… Autant dire que je ne suis absolument pas d’accord avec ce genre de critiques…
Get Smart est d’abord une formidable adaptation de la série des années 60, créée par non pas moins que le légendaire Mel Brooks.
Dailleurs Get Smart offre quelques caméos aux érudits : vous souvenez-vous de cette scène où Max vole la voiture du musée CONTROL, manque d’essence, et tente d’arrêter une voiture? Le grand-père qui l’engueule au volant de son Opel n’est autre que le Siegfried d’origine. Bernie Copell, de son vrai nom, a d’ailleurs toujours fait une apparition dans les suites de Get Smart. Don Adams, à qui le film est dédié n’a pas pu, lui, se présenter sur le tournage. Le Max la menace d’origine est en effet décédé en 2005, d’une infection pulmonaire…
Bernie est à gauche :
Quant à Bruce and Lloyd, il a droit, lui, à un caméo de taille lorsqu’on suit la jeune carrière de Masi Oka. Jayma Mays y joue le rôle de Nina, la petite-amie de Bruce. Si son nom ne vous dit rien, observez bien son visage. Elle jouait Charlie Andrews, la serveuse érudit dont le destin touchait particulièrement Hiro, alias Oka, dans la saison 1de Heroes…
Sans parler des autres seconds rôles, hannnn. Terence Stamp -Valorum dans le Star Wars de 1999- qui reprend le rôle de Siegfried. Et Ken Daviatian, le fessier tout nu dans Borat… Oh et Terry Crewes qui apparaîssait dans Click et The Long Yard. Et enfin AT LAST BUT NOT LEAST. Le sublime Bill Murray dans une apparition détonnante en homme tronc dépressif. Bill, je t’aime. Si quelqu’un a des captures de ce moment…
Quoi qu’il en soit, Get Smart n’est donc pas un film pour ados, selon moi. Il est de ses nouvelles comédies qui offrent plusieurs degrés de lecture. Celui qui voudra simplement se payer un loisir y trouvera son compte et pourra rigoler comme un goret. Le fan de Steve Carell le verra danser et remuer le nez. Le cinéphile se délectera à trouver des références.
Bref, non, Get Smart n’est pas qu’un film idiot. D’ailleurs, à ce propos, le trailer, lui, laissait présager un énième Y-a-t-il un flic. Oh, les mauvais, pas le premier dont je suis fan. Rappelons que Peter Segal, le réalisateur, a quand même réalisé Y-a-t-il un flic pour sauver Hollywood…Hum, oui, je sais…
Bruce et Lloyd, lui, est un must. Genre, la cerise sur le gâteau. Des clins d’oeil à l’autre film sont facilement identifiables.
Le robot humanoïde, que vous pouvez apprécier à la fin de Get Smart mais présent tout le long du spin-off.
Bruce et Lloyd coincés sous un bureau après l’attaque de Control.
Des agents en commun.
Anna Hathaway en espionne infiltrée en Russie.
La première et la seconde partie de votre samedi soir