En outre, ce fichage vise à permettre la collecte de renseignements identitaires sur les « suspects » (personne mais également groupe) simplement considérés, par la police, comme susceptibles, à l’avenir et de manière totalement hypothétique, de porter atteinte à « l’ordre public ».
Il permettra de compiler toutes les notes de renseignements telles que : état civil, photographie mais aussi fréquentations, comportement, déplacements, appartenance ethnique, vie sexuelle, opinions politiques, philosophiques, religieuses, appartenances syndicales et associatives …
Les mineurs ne seront pas épargnés puisque fait sans précédent dans notre République et particulièrement choquant, leur fichage sera autorisé dès l’âge de 13 ans et cela sans qu’aucune infraction n’ait été commise et sur la seule base de leur dangerosité présumée.
Le gouvernement est passé outre aux réserves émises par la Commission nationale Informatique et Libertés concernant ce fichier qui, dès sa parution, a suscité les plus vives réprobations de multiples organisations associatives, syndicales et politiques qui ont déposé un recours auprès de la HALDE (la Haute autorité de lutte contre les discriminations et pour l’égalité).
Actu : le fichier Edvige continue de susciter des divisions à droite et le gouvernement commence à faire marche arrière. Hier, de nombreuses associations ont déposé un recours devant le Conseil d’Etat et la Ministre de l’Intérieur a annoncé “un droit à l’oubli” pour les mineurs fichés arrivés à leur majorité sans délis. Une réunion était organisée par Nicolas Sarkozy hier soir pour tenter d’apaiser la crise naissante dans la majorité alors que le RSA montre déjà les failles de la si belle unité de l’ump.
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