Cette citation est de Nicolas Sarkozy, en visite à Saint Nazaire vendredi 5 septembre.
"On est content. Honnêtement, ce n'était pas gagné d'avance ! Je mets au défi qui que ce soit d'obtenir mieux"
Cette citation est toujours de Nicolas Sarkozy, dans l'avion l'amenant de Moscou à Tbilissi, lundi 8 septembre. "On est vraiment les meilleurs !" aurait rajouté son conseiller diplomatique Jean-David Levitte.
La douche froide russe
Le ministre des Affaires Etrangères russe a douché l'enthousiasme européen dès le mardi 9 septembre au matin. Il a annoncé quer son pays ouvrait des raltions diplomatiques avec les deux provinces séparatistes géorgiennes qui ont déclaré leur indépendance, l'Ossétie et l'Abkhazie, et que les 7600 soldats russes présents sur place y resteraient "longtemps." Les Européens avaient cédé dès hier, malgré les fanfaronades. Moscou vient de leur rappeler.
L'affaire corse se corse
Christian Clavier n'avait pas porté plainte. L'Elysée a bien appelé le ministère de l'intérieur (avant ou après le limogeage de Dominique Rossi ?). Ce dernier avait bien prévenu la gendarmerie de la venue d'intrus dans le jardin corse de l'acteur.
L'ex-patron des forces de sécurité en Corse, Dominique Rossi, "a, en personne, avisé vendredi soir le groupement de gendarmerie de Corse-du-Sud d'une possible intrusion" le lendemain dans le lotissement de Punta d'Oro où l'acteur Christian Clavier possède une maison, a-t-on appris de source proche de l'enquête.A Saint Nazaire, Sarkozy nous refait le coup d'Arcelor-Mittal"Il a été informé par note vendredi soir de ce qui risquait de se passer samedi. Il a, en personne, avisé le groupement de gendarmerie de Corse-du-Sud d'une possible intrusion et a été tenu au courant en continu de la situation", a-t-on précisé de même source. "Il y aurait eu faute professionnelle si il y avait eu de la casse", a ajouté cette source.
Jeudi, avant d'être invité par sa hiérarchie à ne plus parler à la presse, Dominique Rossi, interrogé par l'AFP, avait souligné qu'en matière de maintien de l'ordre "il est assez rare que l'on intervienne a priori, s'il n'y a pas d'incident préalable ou d'agression physique caractérisée contre les personnes ou les biens".
En visite aux Chantiers de l'Atlantique à Saint Nazaire, Nicolas Sarkozy a fait des promesses déjà entendues ailleurs. Il n'est pas resté longtemps. 300 manifestants hostiles étaient là également. Fin 2007, l’activité de construction navale de Aker Yards, le propriétaire norvégien- des chantiers de Saint-Nazaire est passé sous contrôle sud-coréen (STX Shipbuilding) à la faveur d'une OPA. En juin dernier, le gouvernement a annoncé qu'il prendrait une participation de 9%, afin de disposer, avec les 25% d'Alsthom, d'un contre-pouvoir.
«On ne peut pas durablement rester avec un chantier de construction civile et un militaire. Ce n’est pas un sujet simple, mais on y travaille» a expliqué Sarkozy sur place. A la surprise générale, le président s'est avancé à promettre un rapprochement avec les constructions navales militaires. Une entreprise coréenne actionnaire de référence d'un ensemble fabriquant nos matériels maritimes militaires ? Ensemble, tout est possible.
«C’est un pavé dans la mare. C’est d’autant plus surprenant que Fillon avait déclaré au début de l’été que le gouvernement serait vigilant sur les agissements des Coréens. Et là, on annonce qu’ils vont être nos partenaires pour construire nos bateaux militaires…», s’interroge un fonctionnaire.A Paris, le carnet de notes des ministres refait surface.
Cela fait partie de l'offensive de rentrée du premier ministre. François Fillon avait d'abord prématurément convoqué ses ministres le 18 août pour une "réunion extraordinaire" récession économique oblige. Depuis la semaine dernière, les ministres défilent les uns après les autres devant le premier d'entre eux pour évaluer leurs carnet de notes... Malheureusement, peu de résultats filtrent à l'extérieur. Les premiers convoqués ont été Christine Albanel (Culture) lundi, puis Michèle Alliot-Marie (Intérieur), Hervé Morin (Défense), Roselyne Bachelot (Santé), Rachida Dati (Justice), Xavier Darcos (Education), Brice Hortefeux (Immigration), Christine Lagarde (Economie) et, fermant le ban vendredi, Eric Woerth (Budget) et Valérie Pécresse (Enseignement supérieur).
Chacun, accompagné d'un collaborateur, s'est rendu dans le bureau de M. Fillon pour lui présenter ses résultats, mesurés sur une grille d'une trentaine de critères. Un cabinet privé avait contribué à définir ceux-ci, ce qui avait déclenché une brève polémique en janvier.
Les entretiens, d'une heure environ, ont permis aussi de passer en revue l'avancement dans chaque ministère de la "Révision générale des politiques publiques" (RGPP), le vaste programme d'économies de l'Etat.
Christine Albanel, évaluée sur la performance des films français au box office, a toutes les chances d'obtenir de bonnes notes après le succès de "Bienvenue chez les Chtis".