Alléluia...

Par Toutaubord
Parler d'autre chose aujourd'hui, du temps qu'il fait, du chat qui miaule à la porte, des projets arrêtés, des enfants qui viennent de faire leur rentrée ?.
Enfin les yeux fermés pour une nuit normale, lisse de rêves, pilule bleue pour oublier. A rajouter du sucre pour retrouver le goût ou cacher la misère, pour éviter les tremblements et redresser l'ensemble. Fini le corps penché . Posés les mots bien en façade, choisis au mieux . Et la rayure juste en surface, à peine une caresse comme une récompense.
Penser autre chose aujourd'hui, sans la musique au fond, comme un besoin de bien faire ou bien dire, le soucis du public un peu plus, renvoyé l'ascenseur pas même utilisé.
Fermer la boite à blog qu'elle ne vire insipide, couper au sécateur ce qui dépasse, à bruler, et se soucier, fourmis, de préparer l'hiver.
Pourtant il me faut bien parler un peu, lacher du lest, lever le doigt bien haut, comme un juron. Qui va dessiner de ses tripes son chagrin ? Qui va quitter la route avant le stop ? Lever le doute sur l'existence des fous ? Marteller ses besoins, une abscence, celle qui manque ? Qui va gratter l'ennui qui nous couvre, figés ?
Qui portera la bombe, de désespoir et sans besoin de causes ?...
A croire que le poids, trop fort, emporte tout. Ou je recule, ou je bascule. Alors devant le mur déjà construit, acculé volontaire, je persiste... et je saute. Pourvu que ça s'aggrave !!