D’ailleurs comme il est question de banquet et de nourriture, cet épisode est avant tout consacré aux femmes. Lors du banquet de Lucius, le secret de Niobe est mis à mal et on apprend que le père de son enfant n’est autre que le mari de sa propre sœur. Malgré tout, je comprend Niobe, elle était seul, croyait son mari mort et forcément le téléspectateur est mis de son côté. On peut néanmoins comprendre le scandale fait par sa sœur et Lucius est à deux doigts de tout comprendre, surtout qu’à la fin Pullo ne semble pas très dupe sur les relations unissant Niobe à son beau frère.
Du côté de l’autre banquet, c’est avant le jeu des intrigantes. Calpurnia la femme légitime de César, Servillia sa maîtresse et Attia sa nièce tente de s’attirer les faveurs du nouveau maître de Rome. Et visiblement Attia échoue dans sa tentative d’évincer Servillia. Voudrait elle aussi devenir la maîtresse de César afin de s’assurer un avenir plus brillant ? En tout cas ce n’est pas avec Octave et Octavia qu’elle fera fortune. Octavia se méfie de sa mère suite à la mort de son mari pendant qu’Attia juge son fils trop féminin à son goût. Donc rien de plus normal que de lui servir comme repas les couilles d’un taureau afin de fortifier son pénis. Une scène qui était très drôle, je dois dire.
L’épisode ne manque d’ailleurs pas d’humour en particulier grâce à la présence de Pullo qui naïvement revient à Rome avec l’or sans savoir que celui est en fait l’or volé par les troupes de Pompée. Pullo est peut être un grand et fort guerrier mais n’est pas très malin. Heureusement pour lui, César lui pardonne sa maladresse. Autre scène pleine d’humour, celle de la torture où l’un des amis de Pompée se plait que les cris vont l’empêcher de dormir pendant la nuit. Heureusement le fils de Pompée abrège vite fait les souffrances du malheureux. Comme quoi on peut tourner une série historique sur Rome et jouer également sur l’humour. Cela rend la série beaucoup moins hermétique que je ne l’aurai cru et rend également la série plus grand public. A nouveau on nous épargne les scènes de cul, même si on voit Marc Antoine dans son plus simple appareil, de quoi plaire au public féminin sans doute.
L’un des points quoi m’a semblé le plus intéressant est la manière dont César achète sa consécration. 10.000 sesterces pour l’un 30.000 pour l’autre, bref César s’assure de l’appui de la population grâce à la corruption tel un parrain mafieux. L’argent joue d’ailleurs un grand rôle dans cette guerre. Pompée informé de la perte du trésor, pense que cela pourra jouer en sa faveur, pendant que Pullo ramène sans le savoir l’instrument de sa victoire à César. Chaque élément se met en place tel un puzzle. La scène d’intronisation par les Dieux est elle aussi une vaste fumisterie où l’on fait apparaître les bons présages quand bon nous semble. Là aussi une petite marque d’humour avec le lâché de pigeons au moment opportun. Par contre le diseuse de bonne aventure dit vrai quand elle annonce à Niobe que son mari sera bientôt riche. On pense tout de suite à ce moment là à la proposition de Marc Antoine à Lucius Vorenus. Certes Lucius a refusé dans un premier temps de revenir dans l’armée mais je parie qu’il reviendra bien vite sur sa décision.
Afin de nous faire patienter jusque la semaine prochaine, on amène un nouvel élément dans l’intrigue avec la crise d’épilepsie de César. La série se sert ainsi habilement d’un fait historique avéré, tout en mettant Octave dans la confidence, ce qui pourrait être un atout de choix pour Attia ou pour Pompée si le jeune éphèbe retournait sa veste congre son grand oncle. A cela s’ajoute également le conflit naissant entre César et Marc Antoine. On sent que Marc Antoine pourrait facilement passer du statut d’alliés à celui d’ennemis de César et là encore Attia pourrait tirer son épingle du jeu vu qu’elle est sa maîtresse.
Bilan : Un quatrième épisode brillant, mêlant habillement les références historiques et le drame avec des personnages aussi passionnants que pervers dans le jeu de la manipulation.