Ils sont annoncés à grande pompe comme étant la tête de file de la « new rave », ce nouveau courant musical que les docteurs ès marketing ont sobrement baptisé « rock fluo ».
Après déjà quatre singles intriguants (« Gravity’s Rainbow », « Atlantis to Interzone », Magick » et « Golden Skans »), le premier véritable album des Klaxons voit le jour, « Myths of the near future » sonne comme du … bah justement comme pas grand-chose de connu.
A l’écoute, on n’est pas complètement perdus pour autant : des sons limite techno/dance (les sirènes sur l’excellent « Atlantis to interzone »), des lignes de basses sèches et précises (« Totem on the timeline »), des guitares déglinguées (« Gravity’s rainbow »), des morceaux pop/électro à la manière de Soulwax (« As above so below »). Vient s’ajouter à cela un chant venu d’ailleurs (« Isle of her »), qui de prime abord rend l’ensemble un peu bordélique. Mais au fur et à mesure, les pièces du puzzle s’assemblent pour former un tableau surréaliste convaincant.
Au final, on retiendra de cet album sombre et emprunt d’urgence ses mélodies improbables qui réussissent l’exploit d’être entêtantes sans céder à la facilité. L’album excitera les curieux pendant un temps, les autres seront vite effrayés et/ou fatigués par l’aspect tortueux et « fin de monde » de l’opus.
Coup de gueule enfin : il faudra lire 38 et non 53 minutes sur l’écran de la chaîne Hi-Fi pour être dans les clous sur la durée véritable de la galette, la dernière piste abritant honteusement 15 minutes de plage vierge.
Retrouvez cette critique sur http://www.mescritiques.com